Les gros lots offerts par Loto-Québec ainsi que son repositionnement vers le divertissement lui ont permis d'accroître ses profits et revenus au premier trimestre, renversant ainsi une tendance à la baisse de quelques années pour la société d'État.

Pour la période de trois mois terminée le 29 juin, son bénéfice net s'est établi à 298,7 millions $, en hausse de 2,6 pour cent, alors que ses recettes ont grimpé de 0,9 pour cent par rapport à la même période l'an dernier pour atteindre 860,5 millions $.

«C'est la première fois depuis longtemps que Loto-Québec a des résultats aussi positifs, a expliqué son porte-parole Patrice Lavoie au cours d'un entretien téléphonique. Notre virage divertissement fonctionne.»

Sur des périodes comparables avec le même nombre de jours, il faut remonter au deuxième trimestre de l'exercice 2012-2013 pour constater la dernière augmentation des profits et recettes. Sur un exercice complet, c'est en 2008-2009 que Loto-Québec a observé une croissance de son bénéfice net ainsi que de ses revenus.

Après des années de baisses d'achalandage qui se sont reflétées sur les résultats de ses casinos, Loto-Québec a déployé diverses initiatives dans l'espoir d'inciter la population à fréquenter ses établissements.

M. Lavoie a entre autres cité certaines soirées thématiques ainsi que des partenariats avec le Festival de jazz, le Festival juste pour rire et Osheaga où des navettes gratuites étaient disponibles pour amener les festivaliers au casino une fois les événements terminés.

Le chiffre d'affaires du secteur des casinos a reculé de 2,16 pour cent pour s'établir à 190,6 millions $, ce qui n'a toutefois pas empêché la société d'État de dégager un bénéfice net de 43,6 millions $, en progression de 6,4 pour cent.

Sans dévoiler de données pour le deuxième trimestre, M. Lavoie a souligné que les résultats des casinos étaient «positifs» cet été.

Du côté des loteries, les recettes ont progressé de 3,3 pour cent, à 433,4 millions $ au premier trimestre, alors que 20 employés du centre de distribution de Rona à Boucherville se sont partagé une cagnotte de 55 millions $ du Lotto Max - le plus important gros lot unique de l'histoire de Loto-Québec.

«Lorsque le montant ultime à gagner est très important, cela intéresse les gens, a souligné M. Lavoie. Même les gens qui n'achètent pas de loteries vont souvent tenter leur chance, ce qui influence positivement les ventes.»

Le porte-parole de Loto-Québec a expliqué qu'à plusieurs reprises, les gros lots n'avaient pas été remportés au cours du premier trimestre, ce qui explique l'ampleur de certains montants lors des tirages.

Dans le secteur des établissements de jeux - qui comprend le réseau d'appareils de loterie vidéo - les ventes ont été de 241,7 millions $, en recul de 1,1 pour cent, en raison de la diminution de l'achalandage dans les bars ainsi que de la réduction du nombre d'établissements.

La société d'État a également réduit ses dépenses de 9 millions $, ce qui, outre certains ajustements «mineurs» de personnel, est attribuable à certaines mesures visant à améliorer l'efficacité, comme le déploiement de promotions croisées.