Le numéro un mondial des cosmétiques L'Oréal prévoit «une hausse substantielle» de ses bénéfices en 2015, grâce à l'impact positif de la baisse de l'euro, a déclaré vendredi son directeur financier Christian Mulliez lors de la présentation des résultats annuels.

Au niveau opérationnel, L'Oréal table sur «une hausse modérée» de sa rentabilité, a-t-il ajouté.

«Compte tenu de l'environnement monétaire actuel très favorable, nous nous attendons à enregistrer en 2015 une hausse substantielle des bénéfices et une hausse modérée de la "profitabilité"», a déclaré M. Mulliez.

«Pour les mêmes raisons, nous prévoyons un rééquilibrage de la "profitabilité" entre les deux semestres» alors que depuis plusieurs années, le premier semestre a été beaucoup plus rentable que le second, a-t-il aussi précisé.

Le directeur financier a estimé qu'aux niveaux actuels de changes, les ventes devraient bénéficier d'un effet positif de 5,5 % sur l'année.

Le PDG Jean-Paul Agon a pour sa part réaffirmé sa «confiance dans l'impact favorable de l'environnement monétaire».

«La forte réévaluation du dollar face à l'euro amènera des vents très favorables à la fois pour les ventes et les bénéfices», a-t-il déclaré.

L'Oréal réalise désormais à peu près autant de ventes en Amérique du Nord qu'en Europe, environ 25 %, et près de 40 % de ses ventes mondiales sont effectuées en dollars ou en devises liées au dollar, a-t-il indiqué.

«Depuis de nombreuses années, nous avons été handicapés par la force de l'euro et maintenant, il semble que le vent tourne. Nous entendons tirer le meilleur parti de cet effet monétaire très positif qui va nous aider à réaliser une belle hausse de nos bénéfices et de nos ventes en 2015», a déclaré le PDG.

L'Oréal considère aussi que la baisse du prix du pétrole, et par suite des carburants, pourrait redonner du pouvoir d'achat aux consommateurs.

Le groupe avait indiqué jeudi, en publiant ses résultats annuels, qu'il visait en 2015 «une année de "surperformance" par rapport au marché, de croissance du chiffre d'affaires et des résultats».

M. Agon a indiqué qu'il s'attendait à une croissance du marché cosmétique en 2015 du même ordre qu'en 2014, soit «autour de +3,5 %, ou même un peu mieux» si la situation économique aux États-Unis et en Europe devait continuer à s'améliorer.