Visée par des procédures en contentieux dans le monde entier, la société américaine de voiturage Uber a été une nouvelle fois mise à l'amende, cette fois sur l'île de Taïwan.

L'agence de gestion des autoroutes du pays lui reproche d'avoir omis de se déclarer au registre du commerce en tant qu'entreprise de transport.

À Taïwan comme ailleurs, les autorités essuyent la colère des chauffeurs de taxi traditionnels qui voient dans Uber une concurrence déloyale et réclament son interdiction.

Uber a fait savoir qu'il était en pourparlers avec le gouvernement taïwanais.

«Nous avons eu de multiples échanges constructifs avec les autorités locales et nous espérons les poursuivre», a déclaré la société dans un communiqué à l'AFP en précisant suivre «les voies légales d'appel».

Depuis le mois de septembre, Uber s'est vu infliger 30 amendes totalisant 2,55 millions de dollars taïwanais (environ 9230 dollars canadiens) pour opérer sans licence professionnelle.

Une trentaine de chauffeurs sont poursuivis pour les mêmes motifs et encourent une amende cumulée de 1,65 million de dollars.

Les ministères des Transports et de l'Économie doivent prochainement statuer sur le retrait éventuel d'Uber du registre du commerce.

Service de voitures avec chauffeurs (VTC), la start-up, fondée en Californie en 2009 et qui est présente dans plus de 250 villes et 50 pays, rencontre de plus en plus d'écueils à travers le monde.

Un juge en Espagne a récemment interdit le service, qui met en contact sur internet, usagers et chauffeurs, estimant qu'il s'agissait de concurrence déloyale. New Delhi a interdit à toutes les sociétés de voiturage utilisant une application mobile d'opérer dans la capitale indienne, après la mise en cause d'un chauffeur d'Uber pour viol.

La Thaïlande a jugé Uber illégal et des obstacles réglementaires se sont dressés en Allemagne, aux Pays-Bas, à San Francisco, en Scandinavie et en Belgique.