La CSeries se réfugiera sporadiquement aux États-Unis, à Wichita, pour éviter les tempêtes hivernales qui pourraient retarder son programme d'essais.

«Si nous avons une grosse semaine de tempêtes de neige, nous pouvons difficilement respecter les exigences de certification parce que celles-ci nécessitent des conditions et un environnement précis, a expliqué le vice-président et directeur général du programme de la CSeries chez Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] , Robert Dewar, en marge d'un forum consacré à l'innovation en aérospatiale. Nous irons donc voir si le temps est plus favorable à Wichita.»

Il a souligné que Mirabel demeurait responsable du programme d'essais de la CSeries et que les séjours de l'avion d'essai à Wichita, au Kansas, pourraient durer de cinq à sept jours, selon la météo.

M. Dewar a noté que Bombardier avait déjà prévu envoyer son troisième avion d'essai à Wichita, où se trouve notamment le centre d'essai des biréacteurs d'affaires Learjet. Ce troisième avion servira à tester l'avionique et tout l'équipement de la cabine de pilotage.

Or, il y a beaucoup de similarités entre cet équipement et celui du nouveau Learjet 85 et des nouveaux appareils Global 7000 et 8000. Le centre d'essai de Wichita a donc beaucoup d'expertise dans ce domaine.

Bombardier n'avait cependant pas parlé d'y envoyer les autres avions d'essai de la CSeries.

La météo n'aide pas

«Nous n'avons pas été chanceux avec la météo ces dernières semaines, a déclaré le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, en marge du Forum innovation aérospatiale. Ç'a été plus froid, il y a eu plus de neige et un plafond plus bas que normalement à ce temps-ci de l'année.»

Bombardier prévoit toujours une durée d'un an pour son programme d'essais en vol, mais la direction devrait faire une nouvelle mise au point sur cet échéancier dans les prochaines semaines.

M. Dewar n'a pas voulu dire si Bombardier était en retard sur cet échéancier. «Pour être franc, c'est toujours un défi», a-t-il déclaré.

Inquiétudes quant aux commandes

L'état du carnet de commandes de la CSeries soulève également des questions. Bombardier pourrait perdre un client: le projet de Porter Airlines de faire voler la CSeries à l'aéroport Billy Bishop de l'île de Toronto a soulevé une importante opposition.

«J'ai parlé avec [le président de Porter Airlines] Robert Deluce et il semble optimiste, a déclaré M. Hachey. Je ne pense pas que Porter va faillir dans sa tâche.»

Il a ajouté que Bombardier n'avait évidemment pas envie de perdre un client, quel qu'il soit. «On va les remplacer si on les perd», a-t-il lancé.