La maison-mère d'American Airlines, AMR, sortira de faillite et bouclera sa fusion avec la concurrente US Airways (LCC) le 9 décembre, selon un communiqué commun des deux sociétés publié mercredi.

Un tribunal des faillites new-yorkais a validé un accord à l'amiable trouvé il y a deux semaines par les compagnies avec les autorités américaines pour résoudre les problèmes de concurrence posés par l'opération, précise le communiqué.

AMR est en faillite depuis fin 2011, et tout son plan de restructuration repose sur le rapprochement avec US Airways. Annoncée en février, l'opération doit donner naissance au premier transporteur aérien américain et à un géant mondial du secteur.

Le gouvernement américain avait toutefois porté plainte mi-août pour empêcher l'opération, suivi par plusieurs États américains, invoquant un risque d'augmentation des prix pour les passagers américains du fait d'une moindre concurrence.

Les compagnies ont réussi à calmer cette inquiétude au prix d'importantes cessions: l'accord à l'amiable prévoit notamment l'abandon au profit de compagnies à rabais de nombreux créneaux d'atterrissage et de décollage, ainsi que de portes d'embarquement, dans une série d'aéroports importants du pays.

Certaines plaintes antitrust privées n'ont pas encore été réglées, mais le tribunal des faillites a estimé que les compagnies n'avaient pas besoin d'attendre la fin de ces procédures pour consommer leur mariage.

La fusion interviendra le 9 décembre avant l'ouverture de la Bourse. AMR prévoit à cette occasion de se rebaptiser American Airlines Group, et son action sera cotée sur la plateforme électronique Nasdaq sous le symbole «AAL».