La maintenance des cellules des 60 appareils E-190 et E-175 d'Embraer du transporteur Air Canada (T.AC.B) se fera désormais entièrement chez Premier Aviation, à Trois-Rivières.

L'entreprise new-yorkaise et le transporteur aérien ont annoncé mardi la conclusion d'une entente de cinq ans qui devrait permettre la création d'environ 120 emplois, notamment grâce à l'ajout d'une deuxième ligne de maintenance aux installations de Premier Aviation.

L'entretien de ces appareils d'Embraer était auparavant effectué chez Aveos jusqu'à la faillite de l'ex-division des services techniques du transporteur aérien, en mars 2012, qui avait entraîné la perte de 2600 emplois au Canada, dont 1800 à Montréal.

À la suite de la faillite d'Aveos, l'entreprise new-yorkaise Premier Aviation, qui avait aussi mis la main sur certains actifs d'Aveos, avait hérité de 37 visites de maintenance pour les E-175 et E-190 d'Air Canada.

La maintenance des autres appareils était réalisée à d'autres endroits qui n'ont pas été dévoilés par Air Canada.

Premier Aviation assurera les services complets de maintenance, réparation et révision (MRR) sur les cellules, la peinture et le soutien pour la flotte d'Embraer d'Air Canada.

Par voie de communiqué, Air Canada a indiqué que le contrat avait été conclu à la suite d'une année d'exploitation au cours de laquelle ses exigences en matière de livraison à temps ont été satisfaites.

«Ce contrat représente un investissement à long terme dans le secteur MRR au Canada», a souligné le vice-président, maintenance et ingénierie d'Air Canada, Alan Butterfield.

Quant à l'entreprise new-yorkaise, elle a indiqué que l'entente lui permettait de renforcir sa position à titre de joueur de premier plan dans la maintenance des appareils d'Embraer en Amérique du Nord.

«Cette entente nous permet de faire évoluer notre relation de longue date avec Air Canada», a affirmé le président et chef de la direction de Premier Aviation, Ronnie Di Bartolo.

Premier Aviation ne ferme pas la porte à la possibilité de courtiser d'autres transporteurs aériens pour qui possèdent des avions E-190 et E-175 d'Embraer.

«C'est un modèle d'avion qui est vendu de plus en plus, a expliqué en entrevue le directeur de la maintenance de l'entreprise, Stéphane Rochette. C'est certain que ça ouvre les portes pour vanter notre expertise.»

En plus de ses installations à Trois-Rivières, où travaillent plus de 300 personnes, l'entreprise en possède à Windsor, en Ontario, ainsi qu'à Rome, dans l'État de New York.

À la Bourse de Toronto, l'action d'Air Canada a clôturé à 3,52 $, en hausse de 0,19 $, ou 5,71%.