Le contrat que Bombardier Transport vient de décrocher à San Francisco aura des retombées à Saint-Bruno.

Les voitures seront fabriquées aux États-Unis, mais conçues au Québec, à Saint-Bruno.

«Il va y avoir au moins une cinquantaine d'ingénieurs qui vont travailler sur ce projet pendant deux ans», a indiqué le porte-parole de Bombardier Transport, Marc Laforge, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires.

Bombardier a annoncé jeudi soir la signature d'un contrat de 647 millions de dollars pour la fourniture de 260 voitures de métro pour le San Francisco Bay Area Rapid Transit District (BART). Le contrat est assorti d'options pour 515 voitures supplémentaires, pour un total de 775 voitures. La valeur du contrat atteindrait alors 1,6 milliard de dollars.

BART devrait exercer une première option pour 150 voitures dès le 25 juin.

La semaine dernière, Bombardier avait annoncé un autre contrat américain d'envergure, soit la fabrication de 300 voitures pour le métro de New York.

«L'ensemble des contrats que nous avons décrochés depuis le début de l'année, dont les deux gros contrats du mois de juin, a des retombées très importantes pour le Québec puisque nous allons embaucher 150 personnes de plus pour répondre à ces nouveaux besoins», a affirmé M. Laforge

Ces personnes s'ajouteront aux 750 employés qui travaillent maintenant à Saint-Bruno, au siège social nord-américain de Bombardier Transport. L'entreprise est sur le point de terminer à proximité la construction de son nouveau centre de design et de conception de produits. Bombardier avait considéré les États-Unis, l'Ontario et le Mexique avant de jeter son dévolu sur Saint-Bruno pour y établir ce centre.

M. Laforge a indiqué que le carnet de commandes de Bombardier Transport en Amérique du Nord avait atteint 5,8 milliards de dollars US, soit un sommet.

«Nous sommes sur une très bonne lancée en 2012», s'est exclamé le porte-parole.

Le contrat des voitures du métro de San Francisco n'aura pas de retombées pour l'usine de Bombardier Transport à La Pocatière, contrairement au contrat new-yorkais. Dans ce cas, Bombardier prévoyait y fabriquer les 10 premières voitures.

«Pour San Francisco, il était clair que plus nous avions du contenu américain, meilleures étaient nos chances de remporter le contrat», a indiqué M. Laforge.

Il a expliqué que le processus adopté par BART allait au-delà du Buy America Act, qui exige un contenu américain de 100% pour l'assemblage et d'au moins 60% pour les composants pour les projets qui bénéficient d'un financement fédéral. Le processus utilisé par BART offrait des points supplémentaires pour du contenu américain additionnel.

Alstom a promis un plus grand contenu américain que Bombardier, mais la proposition de cette dernière a quand même remporté la partie parce qu'elle avait un contenu technologique supérieur et un prix inférieur.