Souhaitant profiter du plan de relance américain, Bombardier (T.BBD.B) a intensifié ses activités de lobbyisme à Washington au cours de la dernière année.

Du 1er octobre 2009 au 30 septembre 2010, la multinationale québécoise a dépensé 1,8 million US pour faire pression sur le Congrès et le gouvernement américain, contre 1,1 million US pendant la période correspondante de l'année précédente, selon des documents déposés auprès des autorités.

Les dirigeants de Bombardier ont multiplié les rencontres avec des élus et des hauts fonctionnaires américains à propos du développement du réseau ferroviaire et de l'établissement de trains à grande vitesse, deux éléments que ciblent particulièrement le plan de relance.

Du côté de l'aéronautique, les dirigeants de Bombardier ont abordé la vente d'avions aux forces armées, la situation difficile de l'aviation d'affaires dans la foulée de la crise économique, la vente d'avions amphibies pour lutter contre les incendies de forêt, l'utilisation de fréquences radio pour les essais d'avions et les avantages de la CSeries, la future famille d'avions commerciaux de 110 à 149 places de Bombardier.

Au cours d'un entretien téléphonique, Isabelle Rondeau, porte-parole de Bombardier, a expliqué que l'augmentation des dépenses s'expliquait principalement par le grand nombre de projets ferroviaires actuellement à l'étude aux États-Unis et le lancement de nouveaux programmes d'avions, plus particulièrement la CSeries.

Bombardier est aussi très actif à Ottawa: depuis le début de 2009, les dirigeants de l'entreprise ont eu une cinquantaine de rencontres avec des hauts fonctionnaires, du personnel politique ou des élus, y compris des ministres et le premier ministre Stephen Harper.

En fin d'après-midi, mardi, l'action de Bombardier s'échangeait à 5,05 $, en hausse de 0,2%, à la Bourse de Toronto.