Le personnel navigant de la compagnie aérienne British Airways (BAY) a approuvé lundi le recours à la grève, pour protester contre des suppressions de postes au sein de l'entreprise, a annoncé lundi le syndicat Unite, qui a aussitôt appelé à cesser le travail pendant les fêtes.

Les employés de cabine ont approuvé le principe d'une grève à une majorité écrasante (92,49%). Plus de 10 000 (sur les 14 000 que compte le groupe) ont participé au scrutin organisé par Unite, a précisé ce dernier.

Le syndicat a annoncé aussitôt qu'il allait déposer un préavis en vue d'un arrêt de travail de 12 jours, du 22 décembre au 2 janvier, menaçant ainsi de clouer au sol les appareils de la compagnie en pleine saison des fêtes.

Si cette grève a bien lieu, il s'agira de la première au sein de BA depuis 1997, selon les médias britanniques.

Unite a expliqué qu'il s'agissait de protester contre la suppression programmée de 1.700 postes au sein du personnel navigant de BA, ainsi qu'un gel des salaires pendant deux ans, et l'instauration d'un «système à deux vitesses» qui verrait le recrutement de nouveaux employés de cabine à des conditions inférieures.

«Nous n'avons pas pris la décision de faire grève à la légère, vu les difficultés financières de la compagnie», a assuré Unite, qui a dit espérer que la direction du groupe renoncerait à imposer de telles mesures.

La compagnie aérienne, fortement affectée par la crise et qui cherche à réduire ses effectifs pour sortir ses comptes du rouge, s'est dite «extrêmement déçue».

«Une grève de 12 jours serait totalement injustifiable, et c'est une réaction extrêmement disproportionnée aux changements modestes que nous avons annoncés au personnel de cabine, et qui visent à nous aider à nous remettre de pertes records», a expliqué BA dans un communiqué.

«La décision cynique de Unite démontre son manque total de respect pour nos clients, notre entreprise et les autres catégories d'employés au sein de British Airways», a ajouté la compagnie britannique.

Des groupes concurrents, comme easyJet, ont aussitôt sauté sur l'occasion pour offrir leurs services aux passagers de l'ex-compagnie nationale.

«C'est un double désastre pour BA», a estimé Bob Atkinson, du site de comparaison de prix travelsupermarket.com, regrettant que le syndicat ait choisi d'appeler à la grève en pleines vacances de Noël et du Nouvel An. «Les clients vont être affectés, et la compagnie va subir l'impact financier de la grève», a-t-il souligné.