La banque allemande Deutsche Bank a indiqué mercredi qu'elle coopérait avec les États-Unis qui enquêtent sur ses transactions en dollars menées pour le compte d'entités de pays frappés par des sanctions économiques américaines.

«Nous avons reçu des demandes d'informations des agences de régulation concernant l'historique des ordres de paiements en dollars effectués via nos institutions financières américaines», a précisé par courriel Michael Golden, un porte-parole de la banque.

Le but de ces demandes est de vérifier si ces opérations en dollars sont «conformes» aux lois américaines, a-t-il ajouté, sans donner le nom des agences en question. «Nous coopérons avec les régulateurs», a-t-il simplement confié.

Deutsche Bank dit ne pas être à même de déterminer à l'heure actuelle les conséquences matérielles possibles de ces enquêtes.

«Elles peuvent déboucher sur l'imposition de pénalités financières importantes ou l'effet inverse», selon le porte-parole.

Comme d'autres grandes banques européennes, Deutsche Bank, qui essaie d'apaiser des craintes sur sa capacité à absorber de lourdes pertes, est soupçonnée par les États-Unis d'avoir fait des affaires avec des entités soudanaises, iraniennes et syriennes, selon des sources proches du dossier.

Les enquêtes sont menées conjointement par le département de la Justice et du Trésor, la Réserve fédérale et le régulateur des services financiers de New York (DSF).

La banque française BNP Paribas s'est vue infliger lundi une amende de 8,9 milliards de dollars pour les faits similaires.