Jean-Philippe Choquette, Fiera Sceptre

Jean-Philippe Choquette, Fiera Sceptre

> Fonds Desjardins Environnement

> Fonds Desjardins Équilibré Québec

Pour les investisseurs socialement responsables qui veulent avoir la conscience en paix, sans faire de compris sur le rendement, il faut jeter un coup d'oeil du côté du Fonds Desjardins Environnement. Le produit est géré par Jean-Philippe Choquette, épaulé par un comité d'experts en environnement.

Le fonds a été un peu moins florissant depuis deux ans. Mais il reste dans le 1er quartile sur 3 ans, 5 ans et 10 ans, avec un rendement de 5,8% sur 10 ans, contre 4,1% pour l'indice S&P/TSX composé (incluant dividende) de la Bourse de Toronto. M. Choquette a d'ailleurs été récipiendaire du prix Lipper du meilleur fonds d'actions canadiennes sur trois ans et cinq ans.

Christian Cyr, Natcan

> Fonds Banque Nationale petites capitalisations

> Fonds mondial de petites sociétés Altamira

> Fonds REA

Spécialiste des actions de petites entreprises, Christian Cyr est prêt à fouiller pour dénicher la perle rare. Avec son équipe, il visite 800 sociétés par an. Et quand il investit, c'est qu'il considère que le titre peut doubler, même tripler, sur cinq ans.

L'an dernier, son fonds Altamira a remporté le prix Lipper du meilleur fonds de sa catégorie sur 10 ans. Mais son Fonds Banque Nationale petites capitalisations qui investit principalement au Canada, a connu des rendements encore plus brillants. Sur 10 ans, il a dégagé 7,9%, versus 5,9% pour les fonds comparables et 4,8% pour l'indice de référence. Et la surperformance est encore plus éclatante depuis 5 ans.

Luc Fournier, Industrielle-Alliance

> Fonds IA Ecoflextra Sélect Canadien

> Fonds IA Diversifié

Vision à long terme, patience, discipline. Voilà l'approche «valeur» de Luc Fournier. Même s'il gère des actions canadiennes, le financier de Québec accorde une grande importance à l'environnement macro-économique qui influence de plus en plus les sociétés d'ici. Les résultats sont probants. Sur 10 ans, son fonds Sélect a livré un rendement annuel de 4,8%, plus du double des fonds comparables (2,1%) et aussi mieux que l'indice (4,1%). Tout un exploit pour un fonds distinct assorti d'une garantie du capital qui coûte 2,7% par an en frais de gestion.

Luc Fournier participe gère aussi le Fonds IA diversifié, avec François Lalande spécialiste des obligations. Sur 10 ans, ce fonds a fourni un rendement annuel de 4,8%, contre seulement 2,7% pour la médiane des fonds équilibrés canadiens.

Marc Gagnon, Industrielle-Alliance

> Fonds IA Ecoflextra Actions canadiennes de croissance

> Fonds Clarington Actions canadiennes de croissance

Même s'il gère un fonds «croissance», Marc Gagnon ne mise pas sur les coups de circuit. Mais dans l'ensemble, le gestionnaire de Québec préfère avoir une bonne moyenne au bâton, avec un portefeuille très bien diversifié. Et quand il prend des paris plus audacieux, il en mesure toujours le risque. Cette méthode lui a permis de surpasser l'indice cinq années consécutives. Pas étonnant que son fonds distinct IA Ecoflextra soit parmi les meilleurs de sa catégorie. Sur cinq ans, il a livré un rendement de 6,4%, versus 2,2% pour les fonds comparables, et 5,2% pour la Bourse canadienne.

Christian Godin, Montrusco Bolton

> Fonds NordOuest Spécialisé croissance

Quand Christian Godin achète l'action d'une petite entreprise, il fait plus qu'investir. Il devient partenaire de la société à long terme, pour s'assurer que les intérêts de la haute direction sont bien alignés avec ceux des investisseurs. S'il le faut, il devient même activiste, en jouant un rôle au conseil d'administration. Pour ce faire, il détient toujours une part importante du capital-action, mais jamais plus de 20%. Et il se concentre sur une quarantaine de sociétés. Résultat? Le fonds NordOuest, qu'il gère depuis 2004, a dépassé la médiane des fonds comparable et l'indice de référence sur 5 ans, avec un rendement annuel composé de 6,1%.

Hugo Lavallée, Fidelity

> Fidelity Potentiel Canada

Hugo Lavallée a pris les commandes du fonds Fidelity Potentiel Canada, en 2008, des mains de Maxime Lemieux dont il avait été le bras droit depuis 2006. Diplômé de McGill tout comme lui, M. Lemieux est désormais le gestionnaire du fonds Fidelity Frontière Nord, l'un des plus gros fonds de la famille au Canada.

Mais les investisseurs n'ont pas eu à souffrir du changement de direction à la tête du fonds de petites sociétés canadiennes. Loin de là. Depuis deux ans, le fonds affiche un rendement exceptionnel de 20% par an, contre 13% pour le fonds médian. Sur cinq ans, il a fourni un rendement de 7,5%, contre 3,7% pour la catégorie et 6% pour l'indice.

André Marsan, Sigma Alpha Capital

> Fonds Astra Macro Global (SSQ)

Fondateur de Montrusco, André Marsan s'est relancé en 2003 en fondant Sigma Alpha. Le fonds Global Macro utilise des stratégies alternatives pour produire des rendements positifs, beau temps mauvais temps. Voyant venir la récession, il a misé sur la baisse des marchés, réalisant un rendement de 31% en 2008, alors que les Bourses s'écroulaient. Le fonds qu'il gère avec Jean-Sébastien Garant et Luc Lapointe a produit un rendement annuel de 15,4% sur 5 ans (net de frais à la performance). Bien mieux que son objectif qui est de dépasser de 7% le rendement des bons du trésor trois mois (2,7% sur 5 ans). Mais il faudra soustraire 3,2% en frais de gestion dans la version qui sera offerte au grand public, dès la mi-décembre, sous forme de fonds distinct de la famille Astra.

Vital Proulx, Hexavest

> Batirente actions internationales

Vital Proulx n'a pas peur d'aller à contre-sens. Le président d'Hexavest a crié gare bien avant l'éclatement de la crise du crédit. Et au plus sombre de la débâcle boursière, il a osé réinvestir pour profiter du rebond. Pas étonnant qu'il ait récolté deux médailles d'or au Canadian Investment Awards. Fondée en 2004, la firme montréalaise spécialisée en actions étrangères gère maintenant 4,6 milliards essentiellement pour des clients institutionnels.

Toutefois, Hexavest gère le fonds d'actions internationales Bâtirente, offert aux membres de la CSN. Le fonds bat l'indice à plates coutures. Reste que sur 10 ans, son rendement est tout près de zéro (0,5%)... quand même mieux que les fonds comparables qui ont perdu 3,6% par an.

Ian Scullion, CIBC

> CIBC Actions européennes

> CIBC Asie-Pacifique

Natif d'Alma, Ian Scullion rêvait d'être aviateur lorsqu'il était petit. S'il pilote aujourd'hui un hydravion, son goût du voyage l'a plutôt mené vers une carrière de gestionnaire d'actions étrangères.

Les fonds communs qu'il gère pour la famille CIBC se classent 1er quartile sur 3 ans, avec des rendements supérieur aux indices dans les deux cas, malgré les frais de gestion (2,5 à 3%). D'ailleurs, le fonds européen a remporté le prix Lipper du meilleur fonds de sa catégorie sur 3 ans.

Son style? Il ne succombe pas à la dernière idée à la mode. Il se tient loin des secteurs hautement cycliques, comme les mines et métaux. Il se concentre plutôt sur des multinationales solides, dans des secteurs d'activités stables, comme Nestlé ou Heineken.

David Tremblay, Intact

> Fonds Omega actions privilégiées (Banque Nationale)

Diplômé de l'Université de Sherbrooke, David Tremblay oeuvre depuis six ans en finances. Chez Intact (anciennement ING), il supervise deux milliards de dollars d'actifs, dont le Fonds Omega, qui investit dans les actions privilégiées, des titres qui versent des dividendes élevés et avantageux sur le plan fiscal.

Le fonds qui aura bientôt trois ans, reste encore peu connu. Mais quelle performance! Avec un rendement annuel composé de 9% sur deux ans, il dépasse haut la main son indice de référence, et il se classe bon cinquième parmi les quelque 300 fonds de sa catégorie qui ont livré un rendement médian de 3,7% sur cette période. Les frais de gestion modérés (1,5% versus 2,1% pour la catégorie) y sont aussi pour quelque chose.