Le dragon Serge Beauchemin se lance dans le coaching d'affaires, en version vidéo.

À partir du 14 mai, il présentera ses conseils d'affaires sous forme de capsules vidéo quotidiennes, pendant 150 jours. Son but : développer une grande communauté d'entrepreneurs créatifs et audacieux au Québec.

Serge Beauchemin est bien connu pour sa participation à l'émission Dans l'oeil du dragon, de Radio-Canada.

Chaque semaine, il reçoit de nombreux courriels d'entrepreneurs. On l'invite pour un lunch ou pour un café afin d'avoir ses conseils.

« Ça m'a beaucoup interpellé, car je sais qu'il y a un besoin en coaching d'affaires. Mais en même temps, c'est impossible de rencontrer tout le monde. Et en plus, ce type d'approche n'aide qu'une personne à la fois », explique-t-il. 

Selon ses estimations, plus de 1 million de Québécois ont de l'intérêt pour l'entrepreneuriat. Parmi eux, précise-t-il, on retrouve les propriétaires de PME de moins de 20 employés, les travailleurs autonomes et des jeunes de 18 à 35 ans.

« Sans oublier ceux qui s'y intéressent par curiosité, comme certains suivent le hockey sans faire de sport », ajoute-t-il.

Au gré de ses réflexions, Serge Beauchemin a trouvé une façon pour rejoindre le plus de personnes possible, et pour répondre à leurs questions.

LA FORMULE

Pourquoi ne pas enregistrer ses conseils dans des capsules vidéo ?

« Ce n'est pas tout le monde qui connaît le langage des affaires, dit-il. Pour acquérir ces connaissances, il faut s'inscrire à un cours à l'université, avoir des formations ou lire des livres spécialisés. Les entrepreneurs n'ont pas toujours le temps de faire ça. Moi, je dis qu'il y a une autre formule : celle où quelqu'un leur parle. »

Il a donc lancé l'initiative « alias entrepreneur·e ». 

D'abord, il présentera 150 capsules d'une durée d'environ deux minutes pendant 150 jours consécutifs.

Ces séances de coaching portant sur différents thèmes (croissance, marketing, financement, etc.) seront accessibles sur une plateforme web. À cela s'ajouteront des entretiens avec des experts (comptables, avocats, etc.) et des rencontres avec des entrepreneurs.

De plus, un soir par semaine, une séance de questions-réponses en direct sur le web permettra de discuter des préoccupations des participants.

« J'ai aussi l'intention de réunir la communauté une fois par mois pour échanger, faire du réseautage et aller visiter une entreprise », précise-t-il.

Au total, il compte produire quelque 200 capsules, accessibles pour un coût unique de 150 $.

Pour capter « les moments d'épiphanie, les questions pertinentes et les échanges qui ont de la valeur pour d'autres entrepreneurs », Serge Beauchemin traîne d'ailleurs depuis quelques semaines une caméra, un trépied et des micros.

« L'idée, c'est d'offrir un contenu pertinent et démocratisé, sans mise en scène, sans projecteurs », explique-t-il.

L'INSPIRATION DE LA BEAUCE

« C'est un projet excitant, dit-il. Je souhaite avoir un impact social dans la communauté entrepreneuriale. Ça va rendre disponibles un savoir et une expérience qui sont difficilement accessibles autrement. C'est de l'information qu'on apprend dans la vie, pas nécessairement sur les bancs d'école. »

Son souhait est de voir le Québec devenir la Beauce de l'Amérique du Nord.

La Beauce, rappelle-t-il, est le terroir le plus fertile en entrepreneurs audacieux, créatifs, d'envergure internationale, ancré dans des villages dans le sud du Québec, près de la frontière américaine.

« Mon grand rêve, c'est que sur le continent on dise des Québécois : Oh my God ! Comment ils font pour être dans toutes sortes de patentes ? Il n'y a pas de raison qu'on ne soit pas les instigateurs d'un prochain Facebook ou LinkedIn ! C'est juste du créatif. Ce n'est pas des ressources naturelles. Pas des conditions politiques. Juste du monde intelligent. »