Le ministre des Finances, Carlos Leitao, a indiqué que le gouvernement du Québec allégera à nouveau le fardeau fiscal des contribuables au cours de la prochaine année.

Le ministre des Finances a fait cette annonce au cours d'une téléconférence sur l'état des finances publiques du dernier trimestre, vers 15 h 30 vendredi. 

Carlos Leitao a expliqué qu'il pouvait prévoir une telle baisse d'impôts compte tenu de la marge de manoeuvre financière du gouvernement, qui bénéficie de la bonne tenue de l'économie du Québec.

«Nous allons faire trois choses : nous allons alléger le fardeau fiscal, nous allons améliorer le financement des services publics et nous allons gérer la dette convenablement. Nous nous engageons à agir sur ces trois vecteurs pour l'année financière 2018-19 (NDLR: qui s'amorce le 1er avril 2018)», a dit le ministre des Finances du Québec.

En réponse aux questions, Carlos Leitao a précisé que ce sont les PME et les particuliers qui allaient bénéficier de l'allégement fiscal. 

Au cours de la dernière année, le gouvernement a éliminé la taxe santé, une facture annuelle récurrente de 759 millions de dollars qui était imposée aux particuliers. La taxe n'est plus en vigueur depuis le 1er janvier 2017. À cela s'est ajoutée une baisse générale des impôts de 270 millions pour l'année fiscale 2017, sous la forme d'une hausse du montant de base à partir duquel les contribuables doivent payer des impôts.

Le nouvel allégement fiscal promis surviendra à quelques mois des élections du Québec, qui se tiendront en octobre 2018.

Au cours de la téléconférence, Carlos Leitao a soutenu que la bonne tenue de l'économie est en partie attribuable à la gestion rigoureuse des finances publiques. Selon lui, cette situation financière enviable donne confiance aux Québécois, ce qui fait progresser l'économie.

Au cours du trimestre terminé le 30 juin, le gouvernement du Québec a dégagé un surplus de 98 millions, comparativement à un déficit trimestriel de 529 millions l'an dernier. Les revenus autonomes ont progressé de 4,4%, tandis que les dépenses de programme ont augmenté de 1,7%. Cette croissance des dépenses est inférieure à celle prévue pour l'ensemble de l'année (4,1%).