Les employés d'Electrolux de l'usine de L'Assomption, qui doit fermer ses portes en juin prochain, vont bénéficier d'un petit sursis puisque la direction du manufacturier d'électroménagers a décidé de retarder sa prochaine vague de mises à pied.

Un avis transmis par l'entreprise à ses employés mardi confirme que les travailleurs qui devaient être mis à pied «à l'automne ou à l'hiver» conserveront leur emploi jusqu'au printemps 2014.

Une première vague de licenciements devrait toucher près de 250 des quelque 1150 employés syndiqués le 11 avril prochain. La deuxième, prévue le 2 mai, affectera vraisemblablement entre 100 et 300 travailleurs.

Electrolux n'écarte pas la possibilité qu'il y ait des changements en ce qui a trait aux dates, mais ajoute que les travailleurs seront informés s'il y a lieu.

La direction du manufacturier prévient toutefois dans son avis que même si elle repousse les mises à pied, sa décision de fermer l'usine située dans Lanaudière demeure «inchangée».

Le président d'atelier au syndicat des machinistes de l'usine d'Electrolux, Dominic Durand, s'est tout de même dit encouragé par cette nouvelle.

«En bout de ligne, je ne suis pas tellement déçu, parce que certaines rumeurs laissaient entendre que c'était (l'usine) pour fermer plus tôt, au mois de mai (2014)», a-t-il dit, en entrevue.

M. Durand estime que cette décision d'Electrolux procure davantage de temps aux intervenants locaux pour espérer trouver un nouvel acheteur pour l'usine, notamment.

«Ça ne sera pas un travail facile, prévient le syndicaliste. Si nous investissons du temps, c'est parce que nous avons espoir. Toutefois, dire que nous allons être prêts dans les délais des mises à pied, c'est peu probable.»

Au début du mois de septembre, Electrolux avait procédé à des embauches à ses installations de Lanaudière parce que sa nouvelle usine de Memphis, au Tennessee, n'était pas encore tout à fait prête.

M. Durand a cependant déploré la façon avec laquelle l'employeur informe les travailleurs concernant les mises à pied.

«On joue avec les nerfs des travailleurs, a-t-il dit. On ne sait jamais à quoi s'en tenir. Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent à l'intérieur de l'usine.»

Entre-temps, les employés continuent à se fier à l'avis de licenciement collectif émis par l'entreprise. «Si on étire, tant mieux, a laissé tomber M. Durand. Nous n'avons pas le choix d'y aller une journée à la fois.»

Les représentants de l'usine d'Electrolux de L'Assomption n'ont pas rappelé La Presse Canadienne.

En mai dernier, le gouvernement Marois avait indiqué qu'il fournirait un montant de 600 000 $ nécessaire au plan de relance de la MRC de L'Assomption, qui désire atténuer les effets qui seront provoqués par la fermeture des installations d'Electrolux.