Baisse des taux d'intérêt oblige, le groupe immobilier a fort bien fait en 2011, en particulier sa filiale Otera, qui fait du financement hypothécaire.

Le rendement du portefeuille de prêts hypothécaires s'est élevé à 15%, soit 5,4% au-dessus de son indice de référence. Le redressement a été souligné par le grand patron Michael Sabia en conférence de presse.

Rappelons qu'en 2008, ce portefeuille avait contribué aux déboires de la Caisse. Depuis, la Caisse a délaissé le créneau risqué de la dette subordonnée qui lui avait joué des tours à l'époque.

Lors du huis clos, le premier vice-président immobilier Daniel Fournier a expliqué le succès d'Otera par son recentrage sur le marché canadien, un marché qui a été favorable aux prêteurs hypothécaires ces dernières années. Environ 175 millions de profit ont été rajoutés au rendement grâce à la vente de son portefeuille de dettes américaines, qui s'est déroulée dans des conditions favorables.

Le portefeuille d'immeubles a réalisé un rendement de 11%. Pas de surprise de ce côté, la valeur des immeubles fluctuant de façon inversée aux taux d'intérêt. Quand les taux baissent, la valeur des immeubles augmente. Toutefois, l'équipe de M. Fournier a raté de 470 points de base l'indice de référence en raison d'un rendement négatif de 3% obtenu dans les fonds et les hôtels, deux secteurs que la Caisse entend délaisser de façon ordonnée.

Autre raison de la contre-performance, l'équipe a vendu des immeubles pour 3,8 milliards alors qu'elle en a racheté pour 1,6 milliard pendant l'année. Ce surplus d'encaisse de 2,2 milliards n'a pas pu tirer le rendement comme le restant du portefeuille d'immeubles de bureaux et de centres commerciaux. Le rendement obtenu sur les centres commerciaux et les bureaux est de près de 16%.

Les liquidités vont être réinvesties au cours des 12 et 18 mois, grâce notamment à des investissements additionnels de 700 millions dans des centres commerciaux destinés à la nouvelle classe moyenne du Brésil.