La Caisse reconnaît que la situation du français n'est pas parfaite au sein de l'institution. Mais des gestes sont faits pour corriger le tir.

«On s'assure d'offrir un environnement de travail français à nos employés au Québec, tant à la Caisse que chez Ivanhoé Cambridge. Toutes les communications avec les employés se font en français», insiste le porte-parole, Maxime Chagnon.

Rappel à l'ordre

La semaine prochaine, dit-il, il y aura un rappel de la politique linguistique au sein de la société. Entre autres, une campagne d'affichage faisant la promotion du français dans les aires communes du siège social est prévue.

Il confirme que Kim McInnes, président, exploitation, d'Ivanhoé Cambridge, est un anglophone pratiquement unilingue. Nommé à ce poste en juillet 2011, il suit activement des cours de français, nous dit M. Chagnon.

Kim McInnes occupe la deuxième fonction en importance du groupe immobilier depuis la restructuration de l'organisation, derrière Daniel Fournier. Il voit aux destinées d'Ivanhoé Cambridge avec William Tresham et Sylvain Fortier.

Des exceptions?

«Normalement, on demande le bilinguisme pour le poste, dit Maxime Chagnon. Quand on a accès à une ressource extrêmement compétente comme Kim, on s'attend à ce qu'il suive des cours de français. Et c'est ce qu'il fait.»

Le vice-président principal des ressources humaines, David Smith, éprouve lui aussi des difficultés avec le français, bien qu'il demeure à Montréal depuis 11 ans. «Il a déjà suivi des cours d'immersion à Jonquière. En ce moment, il suit des cours de français avec un tuteur privé qui vient régulièrement au bureau», explique M. Chagnon.

Maxime Chagnon ne voit pas nécessairement de problème à ce que le responsable des ressources humaines ne parle pas la langue de l'essentiel de ses employés. «Il a des subalternes qui parlent le français», dit-il.

Filiale ontarienne

Le porte-parole rappelle que la filiale immobilière est née d'une fusion d'Ivanhoé, du Québec, et de Cambridge, de l'Ontario. Ivanhoé est l'ancienne filiale immobilière de Steinberg. Cette année, la Caisse a décidé d'intégrer sa filiale bureaux SITQ au sein d'Ivanhoé Cambridge.

Quant au conseil d'administration de la société, où 3 membres sur 15 ont une connaissance limitée du français, la langue des réunions varie. «Il y a du français, il y a de l'anglais. Les procès verbaux sont en français. Nous, ce qu'on veut, c'est que les membres du conseil aient la capacité de comprendre le français.»