Pour la Caisse de dépôt et placement du Québec, l'investissement dans le projet de Kruger à Memphis est «une occasion d'affaires intéressante».        

La Caisse a réagi lundi par voie de communiqué aux critiques quant à son projet d'investir dans un projet de Kruger aux États-Unis.

La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, a notemment affirmé que la Caisse de dépôt a perdu son âme en prêtant à l'entreprise Kruger pour qu'elle crée des emplois à Memphis, aux États-Unis, plutôt qu'à Crabtree, au Québec.

La chef péquiste croit qu'il s'agit là d'une preuve de plus que le mandat de la Caisse de dépôt et placement du Québec doit être revu pour privilégier le développement économique au Québec et la création d'emplois au Québec.

« Les entreprises d'ici doivent aller là où se trouvent les marchés pour leurs produits et ne peuvent dépendre uniquement du marché québécois », a répondu par voie de communiqué Normand Provost, premier vice-président, Placement privés, à la Caisse de dépôt.

La Caisse y voit une occasion d'affaires intéressante « visant à procurer des rendements attrayants à ses déposants au Québec ».

Mme Marois avait convoqué la presse lundi à Montréal pour émettre ses commentaires depuis l'annonce, le 19 août, de cet investissement de la papetière Kruger à son usine de Memphis, aux États-Unis, plutôt qu'à son usine de Crabtree, près de Joliette.

Le projet de 316 millions US doit permettre d'acquérir une nouvelle machine à papier et de construire un bâtiment pour la recevoir. La Caisse de dépôt prêtera 211 millions US pour mener à bien ce projet.

Mme Marois ne blâme nullement Kruger, qui a le droit d'investir où elle veut, mais la Caisse de dépôt, qui gère les épargnes des Québécois, et qui a contribué à créer des emplois à Memphis plutôt qu'au Québec pour deux projets semblables, selon elle.

- Avec La Presse Canadienne