Même si Investissement Québec (IQ) a multiplié les prêts et les garanties de prêts aux entreprises en difficulté au cours des derniers mois, son président et chef de la direction, Jacques Daoust, ne s'attend pas à un bond des pertes financières.

Le cas du Bureau canadien d'investigations et d'ajustements (BCIA), une agence de sécurité en faillite, en est un d'exception, a assuré mercredi M. Daoust en entrevue.

En novembre dernier, Investissement Québec a garanti un prêt de 1,3 million accordé par le Mouvement Desjardins à BCIA. Cela s'ajoutait à des prêts totalisant 4 millions consentis à la compagnie par les Fonds d'intervention économique régionaux (FIER), gérés par la société d'État.

Jacques Daoust a soutenu qu'Investissement Québec appliquait ses règles habituelles pour l'examen des demandes de financement présentées dans le cadre du programme Renfort, destiné à aider les entreprises à passer à travers la récession.

Il reste qu'au cours de l'exercice qui a pris fin le 31 mars, IQ a inscrit des radiations totalisant 90,6 millions à ses états financiers, contre tout juste 28,1 millions l'année précédente. Le montant des provisions pour pertes a aussi augmenté, passant de 690 millions l'an dernier (soit 17,4% du solde brut du portefeuille d'interventions financières) à 820 millions (20,1%) en 2009-10.

IQ a terminé l'exercice avec un bénéfice net de 26,5 millions, comparativement à 30,7 millions en 2008-09. La société a autorisé des financements de 1,57 milliard (1,82 milliard en 2008-2009), qui doivent conduire à des projets d'investissements privés d'une valeur globale de 6,1 milliards (5,1 milliards en 2008-2009).