Personne n'entend jamais parler d'eux et pourtant ils sont efficaces, s'il faut en croire leur bilan annuel.

En 2008, l'équipe de Montréal International dit avoir contribué à attirer des investissements de 630,7 millions, qui ont permis de créer ou de maintenir 3200 emplois.

Des investissements privés de plus d'un demi-milliard, ça ne passe pas inaperçu. Et pourtant, la plupart de ceux dont il est question dans le bilan de Montréal International n'ont pas fait de bruit et n'ont même pas été l'objet d'un communiqué de presse.

Normal, selon Montréal International. «La plupart des entreprises, pour des raisons que vous comprendrez (liées à la concurrence), ne souhaitent pas «publiciser» leurs investissements, a expliqué un porte-parole de l'organisme. Nous sommes tenus par des accords de confidentialité avec ces entreprises qui nous empêchent donc de divulguer noms et chiffres».

Il ne nous reste donc qu'à les croire sur parole. Depuis sa création en 1996, Montréal International soutient avoir attiré des investissements de 7 milliards.

Dans son dernier rapport, le vérificateur général Renaud Lachance a souligné que les organismes québécois qui font de la prospection d'investissement s'ignorent mutuellement et se font concurrence avec l'argent de nos impôts.

Montréal International se présente comme un partenariat public-privé dont le financement vient du public, pour 8 millions, et du privé, pour 1 million. L'organisme emploie une cinquantaine de personnes mais n'a plus de président depuis le départ d'André Gamache, annoncé sans explication le 28 janvier dernier.