Les répercussions de la crise économique seront moins importantes au Québec que dans les autres provinces, ont prédit les Services économiques de la Banque Royale, lundi.

Le vice-président et économiste en chef de la RBC, Craig Wright, a indiqué que la performance de l'économie québécoise s'était grandement affaiblie au cours des premiers mois de 2009 mais elle risque moins de souffrir de l'effondrement d'un secteur important, comme ce fut le cas en Ontario avec l'industrie de l'automobile. Il ajoute que les dépenses en infrastructures au Québec ont contribué à atténuer les répercussions de la crise.

Toutefois, la dégradation des conditions du marché dans plusieurs secteurs manufacturiers, comme l'aéronautique ou l'aluminium, et le ralentissement de la construction ont amené la RBC à revoir à la baisse ses prévisions. Les experts des Services économiques de l'entreprise prévoient une baisse de 1,6% du produit intérieur brut alors qu'il s'attendaient à une baisse de 0,5% dans ses prévisions précédentes en 2009. Il s'agit de la première décroissance du PIB réel depuis 1991.

Mais la lumière est au bout du tunnel, disent les économistes de la RBC. Ceux-ci prédisent que la confiance des consommateurs et des entrepreneurs se rétablira peu à peu et qu'on pourrait voir une croissance du PIB réel de 2,3% dès 2010.



Au Canada


La RBC prédit que l'économie canadienne se contractera de 2,4% en 2009, en raison du recul considérable de 5,4% du PIB réel au premier trimestre, un des pires résultats trimestriels depuis 1991.

Toutefois, RBC a maintenu ses prévisions quant à un retour d'une croissance positive dès 2010. L'établissement bancaire prédit une croissance de 2,5%, l'an prochain. Selon elle, l'amélioration des perspectives de croissance à l'échelle mondiale, la faiblesse exceptionnelle des taux d'intérêt et les dépenses de relance du gouvernement devraient faire en sorte que le Canada connaisse (...) une légère reprise en 2010.»

La RBC note que les indicateurs précurseurs laissent penser que la récession mondiale s'atténue elle aussi.