Le phénomène du débranchement de la télé est bien réel chez les francophones au Canada, qui sont de plus en plus nombreux à délaisser le petit écran. En 2017, le pourcentage de francophones abonnés à la télé a chuté de 4 %, la plus importante diminution de la dernière décennie, selon une étude de l'Observateur des technologies médias.

En trois ans, le pourcentage des francophones au Canada abonnés à la télé spécialisée ou payante est passé de 91 % à 83 %, une diminution de 8 points de pourcentage. Ce pourcentage est passé de 87 % à 83 % au cours de la seule année 2017.

Les francophones sont toujours plus nombreux à se payer un abonnement télé que les anglophones, dont 73 % étaient abonnés à la télé en 2017. Il y a 10 ans, en 2007, c'était la situation inverse : 88 % des anglophones étaient abonnés à la télé, contre 86 % des francophones.

Mais depuis 2011, la proportion des anglophones abonnés à la télé a diminué chaque année, passant de 87 % en 2011 à 73 % en 2017, une diminution de 14 points de pourcentage en 6 ans. Durant la même période, la diminution du nombre de francophones abonnés à la télé a été moins marquée : le pourcentage des francophones abonnés à la télé est passé de 89 % en 2011 à 83 % en 2017, une diminution de 6 points de pourcentage en 6 ans.

AUGMENTATION DU REVENU PAR ABONNÉ

Selon les données du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), le taux d'abonnement télé des ménages canadiens (francophones et anglophones) est passé de 82,8 % en 2012 à 76,2 % en 2016. Le nombre d'abonnements a diminué de 3,4 %, passant de 11,5 millions en 2012 à 11,1 millions en 2016. Le revenu par abonné a toutefois augmenté de 4,5 % durant la même période, passant de 62,24 $ par mois en 2011 à 65,08 $ par mois en 2016.

Environ 7 % des francophones et des anglophones regardent les chaînes de télé généralistes gratuitement sur les ondes hertziennes, selon l'étude de l'Observateur des technologies médias, un groupe de recherche affilié à Radio-Canada et financé par la société d'État.

Le sondage de l'automne 2017 a été mené auprès d'un échantillon de 4033 francophones du Québec et du Canada, et est précis à 1,5 % près, 19 fois sur 20.