Les discussions sur le commerce sont «très compliquées» au sommet du G20, a déclaré vendredi la chancelière allemande Angela Merkel, laissant pointer de sérieuses divergences entre les États-Unis et les autres participants.

«La grande majorité (des chefs d'État et gouvernement) a insisté sur un commerce libre, mais aussi équilibré», a souligné la chancelière lors d'un point de presse à mi-parcours du sommet à Hambourg.

«Les discussions sont difficiles, je ne vais pas le cacher» et les délégations ont encore «un gros travail» devant elles sur cette partie du communiqué final, a-t-elle ajouté.

Au sommet du G7 fin mai en Italie, Washington a fini par accepter du bout des lèvres une formule sur l'attachement au libre-échange, inespérée au vu de la ligne protectionniste de Donald Trump.

Mais les États-Unis se sont avérés moins conciliants depuis lors d'une réunion de l'OCDE à Paris et Donald Trump a continué à fustiger notamment l'excédent commercial allemand, qu'il juge excessif.

Sur la question des surcapacités mondiales dans la sidérurgie, Angela Markel a insisté sur la nécessité de trouver une réponse «multilatérale» dans le cadre du G20. «La probabilité de mesures bilatérales sera sinon tout simplement plus grande», a-t-elle averti, dans une allusion à la mini-bataille qui se joue depuis le printemps sur l'acier.

L'Union européenne a pris des mesures contre l'acier chinois à bas prix, mais se voit désormais menacée à son tour par la Maison-Blanche, qui a déclenché une enquête antidumping visant à la fois la Chine et plusieurs pays européens, à commencer par l'Allemagne.