Le Fonds monétaire international a fait état mercredi de ses désaccords avec l'Islande sur la politique économique et budgétaire qui y est menée et les prévisions de croissance.

Le FMI prévoit 2,1% de croissance en 2014 dans son rapport annuel sur l'économie islandaise, tandis que Reykjavik croit à 3%.

Pour 2013, leurs prévisions sont semblables (1,8 et 1,9% respectivement).

Depuis l'arrivée au pouvoir en mai d'un gouvernement de centre-droit en Islande, le Fonds a affiché un certain scepticisme vis-à-vis du programme économique mis en oeuvre, axé sur la réduction de la dette immobilière des ménages et la baisse de la fiscalité.

Pour le FMI, ces mesures risquent de creuser le déficit budgétaire sans pour autant stimuler l'économie, faute de cibler les ménages et les entreprises qui en ont véritablement besoin.

«L'objectif actuel pour 2014, un budget équilibré, pourrait être mis sous pression par des promesses électorales coûteuses, y compris celles de baisser les impôts et d'accroître la réduction de la dette des ménages, dont le financement reste incertain», souligne le Fonds.

Il table sur un déficit budgétaire de 2,7% du PIB en 2013, puis 1,8% en 2014.

Pour autant, cet objectif d'équilibrer le budget «est toujours à portée de main» selon lui, à condition de «réduire les subventions agricoles, de mieux cibler les prestations sociales, et d'augmenter le taux de base de la TVA, tout en accordant des subventions aux groupes les plus vulnérables».

Lors de la fête nationale le 17 juin, le premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson avait prévenu qu'il n'écouterait pas les conseils du FMI à propos du plan d'aide aux ménages endettés.

Le Fonds a rapporté que le gouvernement avait «réitéré son engagement» en faveur de cette «promesse électorale essentielle». Un plan détaillé doit être présenté d'ici à novembre.