Garda World (T.GW) veut convaincre Washington d'imiter le gouvernement canadien et de confier à des entreprises privées le contrôle préembarquement dans les aéroports.

De façon générale, cette tâche est actuellement effectuée aux États-Unis par des employés de la Transportation Security Administration (TSA), un organisme fédéral, alors qu'au Canada, l'Agence de la sûreté du transport aérien la sous-traite à des entreprises, dont Garda, qui est le plus important joueur dans cette industrie.

En novembre dernier, un comité de la Chambre des représentants a publié un rapport concluant que la TSA est inefficace et que pas moins de 25 000 atteintes à la sécurité ont eu lieu au cours des 10 premières années d'existence de l'agence, laquelle emploie 65 000 personnes.

Plusieurs élus américains, principalement des républicains, demandent donc que les activités de la TSA soient privatisées en partie.

Y voyant une occasion d'affaires intéressante, Garda a commencé à faire du lobbying à Washington pour vanter les mérites du «modèle canadien». L'entreprise évalue le marché du contrôle préembarquement dans les aéroports américains à 3,5 milliards US par année.

L'entreprise montréalaise se donne deux ans pour décrocher son premier contrat aéroportuaire aux États-Unis.

En vertu du «Screening Partnership Program», les aéroports américains peuvent remplacer les agents de contrôle de la TSA par des employés du secteur privé, mais seulement une dizaine d'entre eux l'ont fait jusqu'ici. Le plus important est celui de San Francisco.

Un rapport publié en 2009 par le Government Accountability Office indique toutefois que les coûts sont de 9 à 17% plus élevés dans les aéroports où le contrôle préembarquement est effectué par des firmes privées plutôt que par la TSA.