Le monde peut contribuer à promouvoir des changements positifs dans le monde arabe en s'ouvrant aux exportations en provenance du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, a déclaré mardi à Washington la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.

La communauté internationale doit «accorder aux pays de cette région un meilleur accès au marché. Si ces pays doivent se moderniser et devenir plus concurrentiels, il faudra qu'on leur donne l'occasion de commercer davantage avec le reste du monde», a dit Mme Lagarde lors d'une conférence.

«Il n'y a tout simplement pas d'autre solution pour que soient créés les emplois et la croissance» nécessaires à une répartition plus juste des fruits de l'économie dans ces pays, a ajouté Mme Lagarde, qui s'exprimait à l'occasion d'un colloque sur le printemps arabe organisé par un centre de réflexion, le Wilson Center.

La directrice générale du FMI a plaidé pour que les pays du monde entier facilitent le commerce des pays arabes en supprimant les barrières douanières et non-douanières à leur égard, ce qui selon elle, «ne coûte pas cher à court terme et peut être d'une grande aide».

Notant que la région se trouvait désormais dans une période de «transition délicate» dont l'issue serait déterminée par les peuples arabes eux-mêmes, Mme Lagarde, a estimé que les risques que ne se réalisent jamais les espoirs suscités par le printemps arabe n'étaient «pas seulement politiques, mais aussi économiques et financiers».

La communauté internationale est prête à aider la région, a-t-elle assuré, détaillant plusieurs programmes d'assistance techniques du FMI en Egypte, en Libye, en Tunisie et en Jordanie.

Le Fonds, a-t-elle précisé, «a affecté dans ses comptes 35 milliards de dollars pouvant être mis à disposition sous forme de prêts» à cinq pays arabes susceptibles de faire appel à cette assistance financière.