Le Fonds monétaire international a publié mercredi une étude de trois économistes défendant le bilan social de l'institution, affirmant que contrairement à une critique répandue les dépenses dans ce domaine avaient augmenté dans les pays où elle était intervenue.

«Les programmes soutenus par le FMI ont un effet positif important sur les dépenses sociales dans les pays à bas revenus», ont affirmé ces économistes dans une note dite de «discussion», dont la diffusion a été approuvée par le directeur des Affaires budgétaires au FMI, Carlo Cottarelli.

Les économistes Benedict Clements, Sanjeev Gupta et Masahiro Nozaki ont tiré cette conclusion en examinant des données sur 140 pays (dont 112 ayant reçu de l'argent du FMI) entre 1985 et 2009.

Selon leurs calculs, «sur une période de cinq ans, avec des programmes soutenus par le FMI, la hausse des dépenses dans l'éducation augmente d'environ trois quarts de points de pourcentage du PIB; et dans la santé, d'environ un point de pourcentage du PIB».

Le FMI est régulièrement critiqué par des économistes et des organisations non gouvernementales pour son penchant marqué pour la rigueur budgétaire, qui imposerait aux États candidats à une aide de sacrifier les dépenses sociales.

En 2006, les économistes Irfan Nooruddin et Joel Simmons avaient conclu à partir de l'étude de plus de 100 pays entre 1980 et 2000 que «les programmes du FMI provoquent une réduction des dépenses sociales», surtout dans les démocraties.

Mais en dehors de celle-là les études «menées dans les années 1990 et au début des années 2000 n'ont pas trouvé de preuve étayant ces affirmations», ont conclu les économistes du FMI en examinant la littérature sur le sujet.