L'agence de notation Fitch Ratings pourrait abaisser la note souveraine de l'Égypte, si les manifestations contre le pouvoir en place venaient à «menacer la performance économique et financière» du pays, indique-t-elle vendredi dans un communiqué.

Fitch a modifié la perspective liée à la note du pays, la faisant passer de «stable» à «négative». Ce qui signifie qu'elle pourrait abaisser sa note dans les mois qui viennent, même si Fitch ne précise pas à quelle échéance.

Dans l'immédiat, la note du pays a été confirmée, à «BB+» pour la dette long terme en devises et à «B» pour la dette court terme.

«Le changement de perspective attachée à la note reflète l'ampleur prise récemment par la protestation contre le pouvoir et l'incertitude qu'elle fait peser sur la situation économique et politique à l'approche de l'élection» présidentielle de septembre, a commenté Richard Fox, l'analyste de Fitch pour le Moyen-Orient et l'Afrique, dans un communiqué.

Si le mouvement de protestation venait à «menacer sérieusement la performance économique et politique (de l'Égypte, NDLR) ainsi que le processus de réforme économique», Fitch déciderait alors d'abaisser la note.

«Si, au contraire, le gouvernement parvenait à résoudre les tensions politiques (...) et laissait les réformes économiques se poursuivre, la perspective repasserait à stable», explique l'agence.

Avec une note «BB+» par Fitch, l'Égypte est considérée comme un emprunteur présentant un risque, certes plutôt faible, de non-remboursement.