Les états membres du Fonds monétaire international (FMI) ont donné leur accord de principe à une extension du mandat de cette institution pour lui permettre de surveiller de plus près les mouvements de capitaux internationaux.

C'est ce que révèle mercredi un compte-rendu d'une réunion du Conseil d'administration du Fonds s'étant tenue le 17 décembre.

«Compte tenu que la mission du Fonds est de veiller à la stabilité monétaire internationale, les administrateurs sont tombés d'accord sur la nécessité de renforcer le rôle du Fonds en ce qui concerne les flux de capitaux», indique ce document.

«Ils ont appelé de leurs voeux un effort supplémentaire pour améliorer la surveillance bilatérale et multilatérale et les conseils du Fonds aux États membres, sur la base d'analyses poussées prenant en compte les spécificités de chaque pays et les enseignements utiles de l'expérience», ajoute le texte.

Le Conseil d'administration, où sont représentés les membres du FMI, est l'instance suprême de décision du Fonds.

Le souhait de voir l'institution surveiller de plus près les flux de capitaux internationaux avait été formulé par les pays riches du Groupe des Vingt (G20), forum qui regroupe les principales économies développées et émergentes de la planète.

Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Le FMI indique qu'«un certain nombre d'administrateurs étaient ouverts à l'idée d'amender les statuts du Fonds» pour permettre à celui-ci de remplir le nouveau rôle qu'on veut lui voir jouer.

Cependant, «la plupart ont jugé qu'il serait prématuré d'engager une discussion sur cette étape sans analyse plus poussée».

Les mécanismes des mouvements de capitaux transfrontaliers sont encore mal connus, note le Fonds, et «les administrateurs ont insisté sur le fait qu'un travail d'analyse important était nécessaire pour permettre au Fonds» de guider ses membres sur le sujet en toute connaissance de cause.

Si les flux financiers mondiaux sont bénéfiques quand ils «facilitent une allocation efficace des ressources entre pays», leur instabilité a aussi joué «un rôle clef dans la crise récente, car ils ont intensifié les faiblesses et répercuté les chocs en se jouant des frontières», ajoute le texte.