La Grèce s'est félicité dimanche de ce que ses efforts de redressement aient été reconnus par le Fonds monétaire international, avec le déblocage de la troisième tranche du prêt accordé au pays en mai, et s'est engagé à les poursuivre.

Le FMI «reconnaît le grand progrès réalisé par notre pays, tant en matière d'assainissement budgétaire qu'en ce qui concerne la mise en oeuvre des réformes nécessaires», a commenté le ministère des Finances dans un communiqué, prenant acte de la mise à disposition du pays, annoncée vendredi, d'environ 2,5 milliards d'euros.

Le gouvernement socialiste grec «est déterminé à avancer dans cette direction (...) dans le respect des objectifs» du plan de redressement dicté par le FMI et l'Union Européenne, ajoute le ministère.

Dans son rapport de suivi rendu public vendredi, le FMI a par ailleurs revu à la baisse ses prévisions de croissance, alignées désormais sur les projections du budget grec à -3% du produit intérieur brut en 2011 contre -2,5% prévu auparavant.

La zone euro, qui contribue aux deux tiers au prêt de 110 milliards d'euros consenti au pays sur trois ans, doit annoncer en janvier le déblocage de sa part de la troisième tranche, d'un montant total de 9 milliards.

Reconnaissant les pas franchis, avec une réduction de 6 points du déficit, qui doit s'établir à 9,4% du PIB à la fin de l'année, UE et FMI ont toutefois mis Athènes sous pression pour lancer un deuxième volet de la cure de rigueur, axée sur des réformes structurelles notamment du marché de l'emploi.

Les bailleurs de fonds de la Grèce conditionnent à ces réformes, qui alimentent la grogne sociale, le déblocage, prévu en février, de la quatrième tranche du prêt, de 15 milliards d'euros.