L'avocat de Jérôme Kerviel, Me Olivier Metzner, a exclu mercredi de négocier avec la Société Générale le montant des dommages et intérêts que l'ancien trader devra lui verser, voyant dans les derniers propos de la banque une «réaction de communication».

«J'ai du mal à comprendre la cohérence de la Société Générale», a déclaré Me Metzner, interrogé par l'AFP.

«Je pense que c'est une réaction de communication par rapport à tout ce qu'a indiqué la presse aujourd'hui sur le caractère totalement indécent de ce jugement sur le plan civil», a-t-il ajouté.

«Il n'est pas question de négocier, a-t-il dit. Ce qui nous intéresse de la Société Générale, c'est qu'ils reconnaissent que Kerviel a travaillé pour leur compte et uniquement pour leur compte».

«Aujourd'hui, nous considérons que nous ne devons aucun argent à la Société Générale», a ajouté le conseil de M. Kerviel, qui a fait appel dès mardi du jugement.

La directrice de la communication du groupe bancaire, Caroline Guillaumin, avait un peu plus tôt dit sur France Info qu'il n'était «pas question» d'aller réclamer «à un homme seul» les 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts octroyés la veille par le tribunal correctionnel de Paris. Selon elle, la banque est «totalement ouverte à trouver une solution» après l'appel.

«Pourquoi ont-ils réclamé 4,9 milliards si c'est pour obtenir moins aujourd'hui?», a demandé Me Metzner, jugeant «curieux qu'ils en parlent à la presse et pas à l'intéressé».