Le Cirque du Soleil a assuré mercredi que Dubai World n'avait manifesté à ce jour «aucune intention» de vendre sa participation de 20% dans l'entreprise québécoise.

Dubai World envisage d'étaler la cession de ses meilleurs actifs sur une période de huit ans afin de rembourser jusqu'à 19,4 milliards US à ses créanciers, a rapporté mercredi l'agence Reuters en s'appuyant sur un document récent qui fait état de la restructuration financière de la firme.

En juin 2008, le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, a vendu 20% des actions du géant du divertissement à Dubai World pour environ 600 millions.

Une porte-parole du Cirque, Chantal Côté, a indiqué mercredi que le contrat liant les filiales de Dubai World à la société de M. Laliberté «est très clair sur tout ce qui touche l'utilisation que notre partenaire minoritaire peut faire de son investissement».

Mme Côté a précisé qu'avant de décider quoi que ce soit, Dubai World doit obtenir l'approbation du fondateur du Cirque, qui demeure l'actionnaire majoritaire de l'entreprise.

À l'heure actuelle, le Cirque et Dubai n'ont «pas de discussion en ce sens», a-t-elle ajouté.

Cependant, si la situation devait changer et que Dubai World exprimait la volonté de vendre sa participation, le Cirque songerait à la racheter, avait indiqué en février le président et chef de la direction du Cirque, Daniel Lamarre.

Selon Reuters, Dubai World a expliqué à ses créanciers, lors d'une réunion tenue le 22 juillet, que sa structure de fonds propres était inadéquate et qu'elle avait besoin d'une restructuration de toute urgence.

Dans le document obtenu par l'agence de presse, le conglomérat public dubaïote précise que l'étalement sur huit ans des cessions d'actifs lui permettrait de récupérer une somme pouvant aller jusqu'à 19,4 milliards US. Si les ventes avaient lieu maintenant, Dubai World ne pourrait pas en tirer plus de 10,4 milliards US, vu la faiblesse des prix actuels.

D'après le document, Dubai World a proposé de céder, au cours des cinq prochaines années, ses «actifs de qualité» comme ses participations dans les magasins de luxe Barney's, les hôtels Atlantis et l'exploitant de casinos MGM Resorts International.

Le conglomérat pourrait également se départir de ses intérêts dans les opérateurs portuaires DP World, Jebel Ali Free Zone, Dubai Maritime City et Dry Docks World, qui sont qualifiés d'«actifs stratégiques» et qui pourraient rapporter jusqu'à 11,8 milliards US s'ils étaient liquidés sur une période de huit ans.

Plus tôt ce mois-ci, Istithmar World Capital, une filiale de Dubai World, a vendu à un acheteur russe un édifice à bureaux de première catégorie situé à Londres pour 173 millions de livres (283 millions CAN).