Les représentants de l'UE ont salué vendredi les résultats des tests de solidité effectués sur leurs principales banques, estimant qu'ils traduisaient un «degré élevé de résistance» et assurant que les pouvoirs publics aideraient si besoin les plus fragiles.

«Les résultats consolidés des tests montrent un degré élevé de résistance du secteur bancaire de l'Union européenne dans son ensemble, qui reflètent les efforts entrepris au cours des dernières années par les banques et certains gouvernements en vue de rétablir la confiance», a indiqué le ministère belge des Finances dans un communiqué, au nom de la présidence de l'UE que le pays assume actuellement.

La Commission européenne, de son côté, a estimé que les résultats «confirment la résistance globale du système bancaire de l'UE à des chocs négatifs macro-économiques et financiers» et constituent «un pas important en vue de rétablir la confiance des marchés» dans les banques européennes.

Face aux critiques de ceux qui jugent que les tests n'ont pas été suffisamment exigeants, le gouvernement belge a estimé qu'ils avaient été conduits de manière «rigoureuse» et «très transparente».

«Toutes les banques ont fait l'objet de mesures fortes» ces dernières années, a aussi rappelé à l'AFP le ministre belge des Finances Didier Reynders, évoquant nationalisation, prêts publics, diminution de voilure en accord avec la Commission européenne.

«Il n'est pas étonnant que ces institutions résistent mieux. Enormément d'efforts ont été faits», a-t-il ajouté.

Seules 7 des 91 grandes banques européennes soumises aux tests de résistance ont été recalées, ce qui signifie qu'elles devront lever des fonds pour renforcer leur situation financière.

Selon les régulateurs nationaux, il s'agit de l'allemande Hypo Real Estate, des caisses d'épargne espagnoles Diada, Cajasur, Espiga, Unnim et Banca Civica, ainsi que de la grecque ATE (Agricultural bank of Grece). Il leur manque au total 3,5 milliards d'euros pour satisfaire au minimum de fonds propres requis.

La Commission européenne a précisé que les banques montrant des insuffisances devaient «prendre les mesures nécessaires pour renforcer leur capital» en se tournant vers des sources de financement privé, comme des emprunts sur le marché, ou en recourant si nécessaire à des mécanismes d'aide publique mis en place pour le secteur financier par les Etats de l'UE.

«Il appartient à chaque banque de proposer des mesures. Il n'est pas exclu que l'actionnariat bouge», a aussi indiqué le ministre belge des Finances, Didier Reynders. «Dans les prochains jours, des plans seront annoncés par les banques avec le feu vert de leur superviseur», a-t-il dit.

Mais si cela ne suffisait pas, «si besoin, les Etats bougeront», a-t-il affirmé.

Outre les 7 banques ayant échoué aux tests, «il n'est pas exclu que pour d'autres, il y ait des actions dans les prochains jours», a-t-il aussi dit.

C'est la première fois en Europe que les résultats de ces tests de solidité étaient rendus publics. Pour Didier Reynders, le résultat est «positif car on a joué le jeu de la transparence et les tests étaient assez stricts».