L'agence de notation Standard&Poor's a mis fin mardi à la période de mise sous surveillance de la Grèce et confirmé ses notes sur la dette du pays, saluant ainsi ses efforts pour sortir de sa crise budgétaire.

L'agence observe que la cure d'austérité du gouvernement de Georges Papandréou est «suffisante» pour parvenir à son objectif de réduction du déficit budgétaire: 8,7% de son produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 12,7% en 2009.

Standard&Poor's a ainsi maintenu sa note sur la dette de la Grèce à BBB+, ce qui devrait l'aider à rembourser sa dette en allant chercher des liquidités sur les marchés aux obligations.

«Nous considérons que le programme de consolidation fiscale du gouvernement grec permet de maintenir les notes à leur niveau actuel», a estimé Marko Mrsnik, un analyste-crédit chez Standard&Poor's.

Des trois plus importantes agences de notation, Standard&Poor's a actuellement la plus faible notation sur la Grèce. Par cette annonce, elle envoie aux marchés un signe fort, disant que les chances que la Grèce ne parvienne pas à rembourser sa dette sont faibles. Les marchés ont immédiatement réagi par une hausse.

En revanche, la promesse des ministres des Finances des 16 pays de la zone euro faite mardi d'aider la Grèce a reçu un accueil mitigé des marchés. La promesse que chacun des pays se porte caution pour la Grèce grâce aux prêts individuels, qui doit encore être entérinée par les chefs d'États et de gouvernements, n'a pas rassuré les marchés.

Dans un communiqué mardi, la zone euro a dit qu'aucun des prêts n'endosserait de taux d'intérêt «favorables», afin de décourager un pays de demander une caution et pour l'obliger à retourner rapidement emprunter sur les marchés d'obligations.