Les ventes de logements ont chuté de 26 % à Vancouver, le mois dernier, par rapport à la même période l'an dernier, mais les prix ont continué à grimper, a indiqué vendredi la chambre immobilière du Grand Vancouver.

Ces données sont dévoilées alors que le gouvernement britanno-colombien a instauré, il y a environ un mois, une taxe de 15 % pour les acheteurs étrangers dans la région métropolitaine de Vancouver. Le gouvernement espérait ainsi calmer le marché immobilier de la région, un des plus actifs en Amérique du Nord.

Selon le président de la chambre immobilière, Dan Morrison, il faudra cependant attendre encore quelques mois avant de pouvoir évaluer l'impact de la nouvelle taxe sur le marché immobilier.

Le niveau record de ventes observé plus tôt cette année semble avoir été remplacé par une «activité historiquement plus normale» pendant les mois de juillet et d'août.

Même si les ventes ont reculé, la chambre immobilière a indiqué que le prix de référence composé pour toutes les propriétés résidentielles de la région métropolitaine de Vancouver s'était établi à 933 100 $ en août. Ce montant est en hausse de 31,4 % par rapport à celui d'août 2015. Au cours des trois derniers mois, les prix ont augmenté de 4,9 %.

Les nouvelles inscriptions pour les propriétés isolées, mitoyennes ou les appartements dans la région de Vancouver se sont chiffrées à 4293 en août, en légère hausse de 0,3 % par rapport au même mois un an plus tôt. Mais le nombre total de nouvelles inscriptions à la vente était en baisse de 18,1 % par rapport à juillet.

Le nombre total de propriétés inscrites sur le service d'affichage centralisé du Grand Vancouver a reculé à 8506 en août, une baisse de 21,9 % comparativement à il y a un an et de 1,9 % par rapport au mois de juillet.

La chambre immobilière affirme, en s'appuyant sur les données dévoilées vendredi, que le marché actuel favorise toujours les vendeurs.

Selon le gouvernement, il serait prématuré de spéculer sur l'impact que pourrait avoir eu la nouvelle taxe sur le marché. Avec cette taxe, le gouvernement voulait ralentir la croissance des prix et amoindrir la demande, tout en permettant au marché de l'habitation de construire de nouvelles résidences pour continuer de répondre à la demande locale, a indiqué, dans un communiqué, le ministre des Finances.