Les prix du pétrole ont terminé en nette hausse lundi à New York, confirmant le rebond observé en fin d'année, tirés par les tensions géopolitiques au Proche-Orient et en Russie.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a fini à 48,81 $, en hausse de 2,47 $ par rapport à son cours de clôture de vendredi.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a pris 2,71 $ à 49,62 $.

«Les tensions au Moyen-Orient alimentent des craintes que cela pourrait se transformer en un conflit plus large», a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

M. Lipow faisait référence à l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, où des combats très violents ont éclaté lundi, sur fond d'intense activité diplomatique internationale en vue d'une trêve, que rejette pour l'instant l'Etat juif.

Le marché observe attentivement la situation, alors qu'un responsable iranien a évoqué l'idée d'utiliser le pétrole comme une arme pour protester contre la situation à Gaza, a dit M. Lipow.

«Il est peu probable que d'autres pays suivent, et l'Opep avait de toute façon prévu de réduire sa production», a toutefois noté Phil Flynn, d'Alaron Trading.

«Il est certain que toute action guerrière sur un territoire [...] important d'un point de vue stratégique pour les matières premières doit être pris en compte pour les prix du pétrole. Toutefois, il faut rappeler qu'aucun des camps ne contrôle de pétrole», a nuancé de son côté Mike Fitzpatrick, de MF Global.

En Europe, le conflit gazier entre la Russie et l'Ukraine a aussi profité au brut, car «certains consommateurs industriels pourraient passer du gaz au pétrole si l'offre venait à manquer», a estimé M. Lipow.

Lundi, des irrégularités étaient observées dans l'approvisionnement d'une partie de l'Union européenne et des réductions étaient constatées dans l'Est de l'Europe, des pays des Balkans comme la Serbie et la Croatie commençant à être touchés.

Enfin, les investisseurs continuent de garder un oeil du côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Celle-ci n'était pas en mesure de confirmer ni d'infirmer la tenue d'une réunion extraordinaire de ses membres au Koweït en février, comme l'a affirmé le représentant de l'Iran au sein de l'organisation, Mohammad Ali Khatibi.

Le marché suit de près la mise en oeuvre des baisses de production décidées par l'Organisation (4,2 millions de barils par jour depuis le mois de septembre).