Le conglomérat industriel américain 3M, qui a popularisé le Post-it, est poursuivi en justice par un Américain qui en réclame la paternité.

Alan Amron, 67 ans, vient de saisir un tribunal de Fort Lauderdale et réclame au moins 400 millions de dollars de dommages et intérêts, selon des documents judiciaires consultés vendredi par l'AFP.

Dans sa plainte, M. Amron, inventeur prolifique - 39 brevets déposés et reconnus aux États-Unis selon son compte Twitter - affirme avoir inventé le Post-it en 1973. Il l'aurait baptisé à l'époque « Press-on Memo ».

Mais 3M a toujours indiqué que le post-it, l'un de ses produits les plus connus, a été développé en 1974 par ses scientifiques Arthur Fry - poursuivi dans la plainte - et Spencer Silver. Il a en débuté la commercialisation en 1977 mais c'est en 1980 que les ventes de cette petite feuille de papier auto-adhésive amovible ont vraiment décollé.

En 2015, le chiffre d'affaires de la division de produits de consommation courante de 3M à laquelle appartient le post-it s'est élevé à 4,4 milliards de dollars, en recul de 2,2 %.

M. Amron conteste la version de 3M et avait déjà attaqué le groupe pour violations des droits d'auteur en 1997. Les deux parties étaient parvenues à un accord dont les termes sont restés confidentiels.

Dans sa nouvelle action judiciaire, Alan Amron indique qu'il était convenu que ni lui ni 3M ne réclament la paternité du Post-it dans l'avenir. Le conglomérat aurait violé, selon lui, cette clause.

Il demande par conséquent un procès mais le juge préconise une médiation et a donné aux deux parties jusqu'à la fin d'année pour trouver un terrain d'entente.

3M est basé à Saint Paul dans le Minnesota et fait partie des 30 valeurs de l'indice boursier vedette Dow Jones (DJIA) de Wall Street.