Shermag prévoit demander mercredi, à la Cour supérieure du Québec, la permission de se vendre au fabricant de meubles Bermex pour la somme de 1,25 million de dollars.

En vertu d'un accord approuvé vendredi par le conseil d'administration de Shermag, Bermex débourserait 1,25 million en échange de près de 41,7 millions de nouvelles actions Shermag, ce qui représenterait environ 70 pour cent des actions émises et en circulation de la société de Sherbrooke. Bermex obtiendrait aussi un financement intérimaire de 3 millions pour financer les activités de Shermag jusqu'à la clôture de l'acccord, en octobre.

«La Transaction constitue une étape essentielle vers le parachèvement des efforts de restructuration de la Compagnie et la présentation d'un plan d'arrangement à ses créanciers», a déclaré lundi l'entreprise dans un communiqué.

L'entente permettrait le maintien d'environ 225 emplois.

Le spécialiste des meubles de chambre à coucher a été dûrement touché par la récession et la stagnation des ventes aux États-Unis, et il jouit de la protection de Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) depuis le 5 mai 2008.

Les actions de Shermag ont été radiées du parquet de la Bourse de Toronto le 31 juillet.

Shermag compte 13 usines au Québec et une au Nouveau-Brunswick. Une seule de ces installations, celle de la filiale Jaymar située à Terrebonne, en banlieue de Montréal, est encore ouverte. L'entreprise emploie actuellement quelque 250 personnes, contre 1900 à la fin 2007.

Bermex, fondé en 1983, est spécialisée dans les meubles de salle à manger et de cuisine. L'entreprise compte 13 usines au Québec, toutes exploitées à l'heure actuelle, et emploie 580 personnes. Son chiffre d'affaires a atteint 48,5 millions en 2008 selon le journal Les Affaires, ce qui en fait l'un des cinq plus gros joueurs du secteur au Québec.

Le président de Bermex, Richard Darveau, a indiqué vendredi lors d'un entretien, que son objectif était d'éventuellement rouvrir toutes les usines de Shermag.

Shermag s'est maintenue à flot grâce depuis août dernier grâce au financement de Geosam Investments, une société privée dirigée par l'investisseur activiste George Armoyan.

M. Armoyan, qui a quitté plus tôt ce printemps le conseil de Shermag, est aussi le chef de la direction de Clarke [[|ticker sym='T.CKI'|]], une firme d'investissement de Halifax qui détient environ 20 pour cent du fabricant de meuble.