Il y a encore espoir de reprise pour le fabricant de meubles Shermag, naguère un fleuron de cette industrie au Québec, mais qui est en protection de faillite depuis un an.

Shermag est attendue en Cour supérieure ce matin à Montréal avec la meilleure des deux offres de rachat qu'elle négocie depuis deux semaines, à la suite d'un appel d'offres lancé au début de juin. Et de l'avis du contrôleur de sa restructuration d'insolvabilité, ça s'annonce favorable pour un rachat complet et une continuité d'affaires de l'entreprise, qui emploie encore 230 personnes.

«J'ai bon espoir d'un dénouement favorable, même si les tractations finales se poursuivent encore ces heures-ci, notamment avec les créanciers-clés de Shermag», a indiqué en fin de journée hier Yves Vincent, de la firme comptable et de syndic RSM Richter.

Quant à la teneur même des offres négociées par le conseil d'administration de Shermag, la discrétion restait de mise hier de la part des intervenants. En respect notamment de la primauté du processus devant la Cour supérieure.

Tout au plus, on a indiqué que les deux «finalistes» pour le rachat complet de Shermag sont des entreprises déjà établies au Québec.

En d'autres termes, si l'offre choisie est entérinée par la Cour, tout indique que Shermag pourrait survivre en tant que filiale d'une autre entreprise québécoise, plutôt que d'une société de l'extérieur de la province.

«C'est un facteur à souligner, même s'il n'est pas déterminant dans ce processus. Shermag a tout de même été une entreprise d'une grande importance dans le secteur du meuble au Québec», a constaté M. Vincent.

Quoi qu'il en soit, après la Cour supérieure, les créanciers de Shermag devront aussi entériner l'offre de reprise négociée par son conseil d'administration.

En fait, l'offre retenue devrait être la pierre angulaire du plan d'arrangement aux créanciers que Shermag doit déposer et faire approuver afin de conclure sa période de protection de faillite.

Par ailleurs, toute reprise de Shermag, si elle s'avère, s'effectuera certainement de façon très diminuée par rapport à son apogée d'affaires, qui remonte à 2003.