Il y aura un effet domino pour les fournisseurs de Bombardier (T.BBD.B), mais tous ne le ressentiront pas de la même façon.
Le président et chef de la direction d'Héroux-Devtek [[|ticker sym='T.HRX'|]], Gilles Labbé, s'est montré plutôt optimiste même si son entreprise fabrique le train d'atterrissage du Learjet 45 ainsi que des composantes de la structure de l'aile de cet appareil et du Challenger. Au cours d'une conférence téléphonique organisée hier à l'occasion de la divulgation des résultats du troisième trimestre, il a rappelé qu'Héroux-Devtek était fortement impliquée dans le turbopropulseur Q400 et le biréacteur d'affaires Global Express, deux programmes qui connaissent une croissance.
«Nous pensons que nous pouvons maintenir notre niveau d'activités étant donné que nous avons de nouveaux mandats avec le Global Express et que nous participons à d'autres programmes, comme l'A320 et le Boeing 787», a-t-il affirmé.
Les revenus d'Héroux-Devtek ont augmenté de 12,2% au troisième trimestre alors que son bénéfice d'exploitation a bondi de 19,4%.
Pratt & Whitney Canada (P&WC), qui motorise plusieurs biréacteurs d'affaires de Bombardier et de ses concurrents, comme Cessna, se montre prudente.
«Les manufacturiers annoncent leurs couleurs, nous sommes maintenant à évaluer la situation», a indiqué le direction des communications de P&WC, Pierre Boisseau.
Il a toutefois noté que son entreprise était également impliquée dans le programme du Q400, et qu'elle devrait donc profiter de l'augmentation de sa cadence de production.
Chez Sonaca NMF Canada, on est soucieux.
«Ça nous touche parce que nous participons à quasi tous les programmes de Bombardier pour les panneaux d'ailes, a indiqué à La Presse Affaires le chef de la direction de Sonaca NMF, Philippe Hoste, Bombardier est notre plus gros client. Il faudra refaire nos prévisions sur la base de cette nouvelle cadence de production.»
De son côté, CMC Électronique ne s'attend pas à un gros impact. Ses produits de haute technologie se retrouvent surtout dans les cabines de pilotage des plus gros biréacteurs d'affaires, comme les Global Express.