Les États-Unis doivent s'épargner une nouvelle «crise de confiance» en relevant rapidement le plafond de la dette qui pourrait être en théorie atteint vendredi, a déclaré jeudi un porte-parole du Fonds monétaire international.

«La dernière chose dont les États-Unis ont besoin aujourd'hui est une nouvelle crise de confiance liée à un débat prolongé sur le fait de savoir si les États-Unis honoreront leurs obligations sur leur dette», a déclaré Gerry Rice lors d'une conférence de presse.

À partir de vendredi, les États-Unis seront de nouveau soumis à une limite légale restreignant leur endettement, un mécanisme qui était suspendu depuis mi-octobre et le compromis budgétaire arraché au Congrès.

Afin d'éviter un défaut de paiement américain après cette date, élus démocrates et républicains au Congrès doivent trouver un accord pour relever le plafond de la dette. Le Trésor a déjà annoncé qu'il prendrait des mesures exceptionnelles pour s'offrir un répit jusqu'à la fin février.

«Il est essentiel de réduire l'incertitude en relevant le plafond de la dette rapidement et de manière durable», a plaidé le porte-parole du FMI.

Selon lui, l'économie américaine a récemment accumulé les signaux «favorables», mais continue toutefois de montrer certaines «faiblesses», notamment sur le marché de l'emploi, qui devraient pousser le pays à éviter une nouvelle crise.

À l'automne dernier, l'impasse politique sur le plafond de la dette avait fait trembler la planète finance, tétanisée par un possible défaut de paiement de la première économie mondiale.

À l'été 2011, un précédent blocage sur cette question avait conduit l'agence de notation Standard and Poor's à priver les États-Unis de leur triple A, gage de solvabilité maximale sur les marchés.