La Banque centrale américaine devrait attendre d'avoir davantage de données sur l'économie au deuxième semestre avant de modifier sa politique monétaire, a estimé vendredi un dirigeant de la Banque centrale américaine.

Au cours d'un discours à Boston, le président de l'antenne locale de Saint-Louis (Missouri) a estimé que le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) «doit (disposer de) plus de données macroéconomiques sur la performance du deuxième semestre avant de prendre une décision».

La Fed voudrait commencer à réduire sa politique de soutien monétaire exceptionnel à l'économie «dès cette année» si le chômage tombe à 7% et que l'inflation reste contenue.

Il s'agit dans un premier temps de réduire les achats de titres qu'elle engrange depuis le début de l'année au rythme de 85 milliards de dollars par mois, une façon d'influer sur les taux à la baisse.

James Bullard souligne que la clé sur le débat sur un éventuel ralentissement de l'assouplissement monétaire est de savoir si le FOMC prendra en compte les récents chiffres de la croissance ou les prévisions.

«Si on prend en compte les chiffres récents, il est clair que la croissance a été faible au cours des derniers trimestres», affirme M. Bullard.

«Si on prend en compte les projections, alors on peut voir une accélération de la croissance mais l'exactitude des prévisions de croissance a laissé à désirer ces dernières années», estime encore M. Bullard.

La croissance du PIB au deuxième trimestre s'est établie à 1,7%, selon le département du Commerce mais l'estimation de l'expansion de l'activité du trimestre précédent a été révisée en baisse pour une quatrième fois à 1,1%.