Les consommateurs américains ont ouvert leur portefeuille cet été malgré les craintes ascendantes sur la lenteur de la reprise de l'économie et la hausse marquée des prix de l'essence.        

Les dépenses des ménages américains se sont accélérées en juillet pour atteindre leur niveau le plus élevé des cinq derniers mois.

Le département du Commerce des États-Unis a indiqué jeudi que les dépenses des ménages ont augmenté de 0,4 pour cent en juillet par rapport au mois précédent, après être demeurées stables en juin et avoir légèrement fléchi en mai.

Les revenus ont avancé de 0,3 pour cent, une performance égale à celle de mai et de juin. Les Américains ont aussi empoché 0,3 pour cent plus d'argent après impôts.

De même, plusieurs détaillants américains allant de Target à Costco ont affirmé jeudi que leurs ventes du mois d'août ont été supérieures aux attentes des analystes de Wall Street. Celles-ci auraient bondi de six pour cent, soit la meilleure performance du secteur depuis mars.

Certains des plus importants détaillants, comme Walmart et Home Depot, ne dévoilent pas de telles données mensuelles, mais ces chiffres sont quand même suivis de près puisque les dépenses des ménages représentent 70 pour cent de l'activité économique des États-Unis.

Costco a indiqué que les ventes des magasins comparables se sont améliorées de 6 pour cent, tandis que les analystes consultés par Thomson Reuters anticipaient une hausse de 4,5 pour cent.

De son côté, Target, le principal rival de Walmart aux États-Unis, rapporte une amélioration de 4,2 pour cent des ventes de ses magasins comparables, soit nettement mieux que la hausse de 3,1 pour cent attendue par les économistes. Les revenus engrangés pendant la période de quatre semaines qui s'est terminée le 25 août étaient en hausse de 4,7 pour cent, à 5,54 milliards $.

Ces nouvelles données semblent démontrer que les consommateurs américains n'agissent pas en fonction de ce qu'ils pensent; les rapports ont été publiés deux mois après qu'une firme de recherche privée ait indiqué que la confiance des consommateurs avait chuté en août pour atteindre la valeur plancher de novembre 2011, alors que les Américains s'inquiètent à propos du marché du travail et l'état général de l'économie.

L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board américain a chuté à 60,6 en août, comparativement à 65,4 en juillet, son plus bas niveau depuis novembre 2011, alors qu'il était de 55,2. Tout indice sous 90 indique une économie mal en point.

Les données du mois d'août sont considérées comme importantes puisqu'elles témoignent de la vigueur de la saison des ventes du retour en classe, qui s'étire de la mi-juillet à la mi-septembre. Il s'agit là de la deuxième plus importante période d'achats de l'année, après les fêtes hivernales. Les détaillants et les économistes utilisent souvent les résultats de cette période comme étalon pour mesurer les agissements des consommateurs à l'approche de Noël.

Plusieurs facteurs peuvent avoir assombri l'humeur des consommateurs en août, dont le retour de la croissance des prix de l'essence et les progrès modestes des marchés du travail et de l'immobilier.