Le sauvetage du système financier devrait coûter au contribuable américain 89 milliards de dollars, soit beaucoup moins cher que prévu, selon le Wall Street Journal de lundi qui cite des représentants du Département du Trésor.

Par ailleurs, le gouvernement américain, détenteur de 80% de la compagnie d'assurances AIG depuis sa quasi-faillite en septembre 2008, pourrait sortir de son capital d'ici un an, selon les responsables du Trésor, cités par le journal.

Les 89 milliards incluent notamment les sommes versées par le gouvernement dans le cadre du programme d'aides dit «TARP», celles injectées dans le capital des organismes de refinancement hypothécaire parapublics Fannie Mae et Freddie Mac et le rachat par la Réserve fédérale américaine de titres adossés à des actifs immobiliers.

Le bureau du Budget du Congrès américain (CBO) estimait il y a un an que le sauvetage coûterait 250 milliards, rappelle le quotidien.

La somme de 89 milliards n'inclut toutefois pas les pertes de Fannie Mae et Freddie Mac qui devraient atteindre 370 milliards d'ici 2020, précise le journal.

Selon les représentants du Trésor, sur les 245 milliards prêtés aux banques américaines, 169 ont été remboursés par ces établissements. Les 245 milliards pourraient rapporter au gouvernement 8 milliards de bénéfice.