Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux États-Unis a baissé un peu moins que prévu dans la semaine close le 6 mars, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail à Washington.

Le ministère a recensé 462 000 nouvelles demandes d'allocations chômage (en données corrigées des variations saisonnières), soit 1,3% de moins que la semaine précédente.

Les analystes estimaient que le nombre de nouveaux dossiers était tombé à 460 000.

Cette baisse hebdomadaire, la deuxième de suite, n'a pas empêché une remontée de l'indicateur en moyenne mobile sur quatre semaines, à son plus haut niveau depuis la fin du mois de novembre.

L'indicateur des nouvelles demandes d'allocations chômage a entamé une tendance à la baisse à partir de son pic de la fin du mois de mars 2009, mais les chiffres publiés depuis le début de l'année ont brouillé les pistes, avec six semaines de hausse pour quatre de baisse.

Certains analystes estiment qu'il ne s'agit que de «bruit» lié entre autres au mauvais temps des mois de janvier et février et que la tendance à la baisse se poursuit, quand d'autres estiment difficile de croire à ce scénario et disent craindre que l'indicateur marque un palier.

Publié le 5 mars, le rapport mensuel sur l'emploi du ministère du Travail a fait apparaître une accélération des destructions d'emplois au mois de février, mais finalement beaucoup moins forte que prévu, pour un taux de chômage stable à 9,7%.

Alors que l'économie américaine semble en mesure de revenir très rapidement à la création d'emplois, le ministère a été incapable de quantifier les effets des tempêtes de neige ayant paralysé des régions entières du Nord-Est du pays sur les chiffres de février.

En conséquence, les analystes estiment d'une manière générale qu'il faudra attendre les chiffre de mars voire d'avril pour avoir une vision plus claire de l'évolution du marché de l'emploi.

En attendant, les autorités poursuivent leur assistance pour les chômeurs en fin de droits. Le Sénat a adopté mercredi un train de mesures d'environ 140 milliards de dollars contenant la prolongation de certaines déductions fiscales et aides aux chômeurs, dans l'espoir de permettre des créations d'emploi.