Il ne reste que 109,6 milliards de dollars US des 700 milliards du fonds de sauvetage du système financier américain (TARP) mais le Trésor a déclaré mardi qu'il tablait sur 25 milliards de remboursements l'an prochain.

Cela porterait le fonds à 134,6 milliards.Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a communiqué les informations sur le TARP dans une lettre à Elizabeth Warren, qui dirige la commission parlementaire de supervision. M. Geithner a défendu le plan de l'administration Obama mardi devant cette même commission. Il a notamment été interrogé sur la façon de débarrasser les institutions financières de leurs créances douteuses.

Un inspecteur général des finances estime dans un rapport remis au Congrès que le partenariat public-privé envisagé sera plus favorable aux investisseurs privés et est porteur «d'une injustice potentielle pour le contribuable». M. Geithner a répondu que ce plan était «correctement équilibré».

Timothy Geithner précise dans sa lettre à la commission parlementaire que l'administration Bush avait engagé 355,4 milliards avant l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche en janvier. La somme inclut 117 milliards pour le géant de l'assurance American International Group (AIG), Citigroup [[|ticker sym='C'|]] et Bank of America [[|ticker sym='BAC'|]], et les constructeurs automobiles General Motors [[|ticker sym='GM'|]] et Chrysler.

Depuis que l'administration Obama a pris ses fonctions, 30 milliards supplémentaires ont été bloqués pour AIG et 5 milliards pour les constructeurs automobiles, ce qui porte le total de cette «aide exceptionnelle», selon la terminologie officielle, à 152,4 milliards.

Quelque 218 milliards ont été réservés à la recapitalisation des banques. Jusque-là, le programme a fourni 200 milliards à plus d'un demi-millier de banques aux États-Unis, et d'autres établissements ont présenté des demandes. Le précédent secrétaire au Trésor, Henry Paulson, avait initialement fixé l'objectif à 250 milliards pour les banques.

Selon les comptes du Trésor, 20 milliards ont été consacrés, en collaboration avec la Réserve fédérale, à la relance du crédit à la consommation et aux entreprises, dans le cadre du programme de la Fed intitulé Term Asset-Backed Securities Loan Facility.

Le Congrès américain a donné son feu vert au plan de sauvetage Paulson le 3 octobre 2008, l'administration Bush estimant indispensable une réponse d'envergure à la pire crise financière qu'aient connue les États-Unis depuis la Grande Dépression des années 1930.