Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse jeudi à New York, sur un marché dominé par les interrogations concernant l'offre, entre réduction de la production de l'OPEP et reprise des extractions américaines.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a reculé de 34 cents, à 53,54 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

Après une ouverture en hausse, «nous avons eu la Libye qui a baissé ses prix, ce qui a encouragé les investisseurs à encaisser une partie de leurs gains réalisés la veille», a décrit Bart Melek de TD Securities.

La Libye, exemptée des quotas de production de l'OPEP même si elle en est membre, cherche à faire redécoller ses exportations de brut.

Plus généralement, «le marché continue d'apprécier la réduction de production de l'OPEP face au regain de la production américaine de schiste», a résumé Matt Smith de Clipperdata dans une note.

Deux accords de limitation de l'offre conclus par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'un en son sein, l'autre avec ses partenaires dont la Russie, sont entrés en vigueur le 1er janvier.

Leur objectif est de rééquilibrer un marché souffrant d'un excès de l'offre mais la remontée des cours que ces pactes a entrainé rend de nouveau rentable l'exploitation de certains gisements de pétrole de schistes par des opérateurs aux États-Unis, qui ne sont eux pas tenus par ces accords.

À ce sujet, le Départemnt américain de l'Énergie (DoE) a fait part mercredi d'un recul hebdomadaire de la production même si la tendance reste à la hausse depuis fin septembre.

Sur le plan géopolitique, les relations tendues entre l'Iran et les États-Unis ont d'abord fait monter le pétrole avant que cet effet ne s'estompe.

«Les investisseurs semblent avoir conclu que le conflit entre les États-Unis et l'Iran était plus une guerre des mots que le début d'une confrontation militaire qui mettrait en danger les approvisionnements de l'ensemble de la région du Golfe», a commenté Tim Evans dans une note.

Le président des États-Unis Donald Trump a affirmé jeudi qu'il n'écartait aucune option après sa mise en garde à l'Iran à la suite d'un récent tir de missile de la République islamique.

Enfin, le dollar avait tendance à se reprendre en fin de journée alors qu'en reculant, il avait apporté du soutien aux cours du brut, libellés dans cette monnaie.