Les cours du pétrole baissaient un peu lundi en fin d'échanges européens, dans un marché sans grande direction, restant tout de même lestés par des prises de bénéfices et une surabondance persistante de l'offre.

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 44,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance perdait 62 cents à 43,11 dollars.

Les cours étaient sous la pression lundi d'informations «faisant état d'une expansion possible d'un champ pétrolier saoudien qui soutiendrait l'offre du pays, ce qui causerait encore plus de problèmes sur un marché où l'offre est déjà surabondante», commentait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

L'agence Bloomberg News a en effet rapporté que Saudi Aramco achèverait fin mai l'expansion de l'exploitation de son champ géant de Shaybah, ce qui permettra au premier exportateur mondial de brut de maintenir à 12 millions de barils sa capacité quotidienne.

Cette expansion fera passer la production quotidienne de Shaybah de 750 000 barils à un million de barils par jour.

Pour les analystes de Commerzbank, les cours subissaient également lundi quelques prises de bénéfices après être montés la semaine dernière à des sommets depuis novembre.

D'ailleurs, pour eux, la surabondance de l'offre de pétrole devrait se réduire «considérablement au second semestre car la production de pétrole de schiste aux États-Unis continue de diminuer».

De plus, «une nouvelle baisse du nombre de puits en exploitation (aux États-Unis), la cinquième consécutive et la 16e en 17 semaines, montre que la production d'or noir poursuit sa baisse, ce qui corrobore nos attentes d'une nette reprise des prix au cours de la deuxième moitié de l'année», estimait-on chez Commerzbank.