L'ancienne secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, n'a pas émis de propos bien rassurants sur l'avenir de l'oléoduc Keystone XL que la compagnie TransCanada veut construire entre les sites de sables bitumineux de l'Alberta et des raffineries du Golfe du Mexique.

Devant un auditoire de quelque 2500 représentants du monde des affaires du Canada, jeudi, à Calgary, sa seule déclaration à ce sujet a été de souhaiter que la décision qui sera prise à Washington ne vienne pas nuire aux relations commerciales canado-américaines.

Elle a rappelé que c'est son successeur, John Kerry, qui prendra la décision finale avant d'ajouter qu'elle n'émettrait aucun autre commentaire sur le projet d'oléoduc.

Il y a quelques semaines, le processus administratif a amorcé une nouvelle phase de 90 jours pendant laquelle le secrétaire d'État Kerry invite différentes agences fédérales à partager leur avis sur le dossier Keystone XL. Il fera ensuite ses recommandations au président Barack Obama.

L'administration Obama a par ailleurs déjà prévenu que toute ingérence politique ne ferait que ralentir le processus.

Ottawa et l'industrie pétrolière canadienne espèrent qu'une réponse leur sera donnée par Washington avant le début de l'été pour éviter qu'une autre saison de travaux ne soit ainsi gaspillée.

Or, il n'est pas impossible que le gouvernement américain toute prise de décision au lendemain des élections de mi-mandat au Congrès, en novembre.