Le cours de l'or a subi en milieu de semaine une chute-éclair de 25$, dont il a tenté de remettre les jours suivants, tandis que les autres métaux précieux étaient portés, à l'instar des autres marchés financiers, par le regain d'optimisme général des opérateurs.

OR

Le cours du métal jaune a connu cette semaine de violentes fluctuations, essuyant notamment mercredi un plongeon de plus de 25$ (-1,5%) en quelques minutes, tombant à 1706,22$ l'once, au plus bas depuis deux semaines.

Il s'est ensuite repris quelque peu sur le reste de la séance et les jours suivants, sans toutefois revenir au niveau d'avant cette chute-éclair dont les causes ont fait débat parmi les observateurs.

«Il y a de nombreuses raisons pour expliquer ce plongeon, mais la plus probable est celle d'un fat finger», autrement dit une erreur dans la saisie d'une opération financière, a estimé Craig Erlam, analyste d'Alpari, notant cependant qu'«il est très inhabituel de voir un mouvement d'une telle ampleur».

Pour les experts de Commerzbank, «l'origine (du plongeon) se trouve dans un ordre informatique, dont l'ampleur a suscité un très important volume d'échanges dans les premières minutes de l'ouverture jeudi du Comex», marché new-yorkais des métaux précieux. Sur la séance de mercredi, le Comex a d'ailleurs enregistré son plus gros volume d'échanges jamais atteint sur une journée, correspondant à 1500 tonnes d'or.

Le franchissement à la baisse de plusieurs niveaux considérés comme des seuils techniques par les opérateurs a entraîné une rafale d'ordres automatiques de ventes, qui ont contribué à accélérer la baisse avant que le marché ne se stabilise après quelques minutes, avant d'amorcer un rebond.

«L'or a conforté ses gains (jeudi et vendredi), à l'unisson d'une embellie sur l'ensemble des marchés de matières premières», sur fond d'indicateurs encourageants aux États-Unis (dont une révision en hausse de la croissance du troisième trimestre) et d'espoirs d'avancées sur les discussions budgétaires aux États-Unis, a souligné Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Le fléchissement du dollar, face à un euro revigoré par le regain d'appétit pour les actifs jugés risqués, rendait par ailleurs d'autant plus attractifs les achats de métaux précieux, libellés dans la monnaie américaine, pour les détenteurs d'autres devises.

Signe de l'engouement des investisseurs, SPDR Gold Trust, le plus gros fonds d'or coté dans le monde, a vu le volume de ses participations se hisser jeudi soir à 1347 tonnes, un nouveau record, contre 1342 tonnes une semaine auparavant.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1726$ contre 1734,50$ le vendredi précédent.

ARGENT

Considéré comme une alternative meilleur marché au métal jaune, l'argent a été entraîné par l'or dans sa chute, glissant mercredi à 32,94$ l'once, au plus bas depuis une semaine, avant de rebondir le lendemain jusqu'à 34,39$ - un sommet depuis le 8 octobre.

Le métal gris a terminé vendredi à 34,28$ l'once, contre 33,41$ sept jours auparavant.

PLATINE/PALLADIUM

Les métaux platinoïdes, dont le principal débouché est l'industrie automobile, ont grimpé à l'unisson des cours des métaux de base, dopés par des indicateurs encourageants aux États-Unis et les espoirs d'un compromis sur le budget américain entre les partis républicains et démocrates - ce qui éviterait l'entrée en vigueur automatique en janvier d'une cure d'austérité dans le pays.

Le palladium s'est hissé vendredi à 691$ l'once, au plus haut depuis la mi-septembre.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a terminé vendredi soir à 1612$ contre 1584$ une semaine auparavant.

L'once de palladium a fini à 685$ contre 657,50$ le vendredi précédent.