Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, a déclaré vendredi trouver encourageant que la première ministre du Québec, Pauline Marois, fasse preuve d'ouverture concernant la proposition d'acheminer du pétrole albertain vers sa province.

Mme Marois et son homologue de l'Alberta, Alison Redford, ont indiqué qu'elles examineraient les bénéfices économiques et les risques environnementaux associés au transport du pétrole produit à partir des sables bitumineux dans l'est du pays.

S'adressant à des journalistes après un discours à Montréal, le ministre Oliver a affirmé qu'il était heureux que Mme Marois ait amorcé le dialogue à ce sujet avec Mme Redford et d'autres leaders provinciaux lors du Conseil de la fédération à Halifax.

Selon Joe Oliver, la proposition d'inverser le flux d'un pipeline d'Enbridge pour envoyer du pétrole vers le Québec créerait des emplois dans la province et se traduirait par des économies à la pompe pour les consommateurs.

Le ministre québécois de l'Environnement, Daniel Breton, a quant à lui soulevé des inquiétudes au sujet de la proposition de la compagnie albertaine, disant craindre les déversements et assurant qu'il effectuerait une évaluation environnementale du projet.

L'Office national de l'énergie étudie actuellement l'offre.

Aussi proposé par Enbridge, le projet d'oléoduc Northern Gateway, qui permettrait de transporter le pétrole albertain jusqu'à la côte britanno-colombienne, a provoqué des tensions dans l'Ouest canadien en raison de préoccupations économiques et environnementales.